Si des données de long terme [1] montrent que les bridges collés cantilevers en céramique représentent une thérapeutique fiable pour restaurer les édentements unitaires antérieurs [2], ils ne sont pas indiqués dans le secteur postérieur, où l’implantologie est incontournable. Il existe toutefois des situations cliniques où la pose d’un implant est contre-indiquée, pour des raisons médicales, anatomiques ou liées à l’âge. Dans ces situations, la réalisation d’un bridge collé cantilever pourrait représenter une alternative. Après avoir présenté notre premier cas clinique de bridge collé cantilever postérieur à 10 ans postopératoire [3] et décrit les principales données biomécaniques issues de travaux académiques [4], nous nous proposons ici de présenter quelques cas cliniques en faisant un focus sur les préparations.
Même si deux études rétrospectives, l’une sur 6 ans [5], l’autre sur 10 ans [6], et une étude prospective en cours [7] rapportent toutes des résultats prometteurs, nous n’en sommes pas à présenter une technique éprouvée. De nombreux travaux, par des équipes différentes, seront encore nécessaires afin d’affiner les indications et les protocoles de réalisation, et en particulier les designs de préparation qui sont loin de faire consensus, comme nous pouvons le lire dans les différentes propositions déjà publiées, qu’elles soient sur des études cliniques [6, 7] ou des études in vitro [8, 9, 10]. Pourtant, la connaissance de ces derniers est essentielle pour commencer à intégrer progressivement les cantilevers postérieurs dans notre arsenal thérapeutique.
Le but de cet article est de décrire, à l’aide d’exemples cliniques, les premières géométries que nous avons réalisées ces dix dernières années et qui nous ont donné satisfaction.
Dans un premier temps, nous établirons un cahier des charges ancré sur les données biomécaniques déjà publiées [4] de la géométrie…