Quelques faits
L’auto-transplantation est une méthode chirurgicale dans laquelle une dent est repositionnée chez le même patient, dans un autre site. Elle nécessite une prise en charge multidisciplinaire. Le respect de certaines conditions permet de garantir le maintien du volume osseux alvéolaire grâce à la préservation du ligament parodontal, sa stimulation physiologique, voire sa régénération.
De nombreuses études scientifiques au cours des trente dernières années ont permis d’en définir les indications, les contre-indications, ainsi que les protocoles cliniques.
Prise de décision clinique
L’auto-transplantation dentaire peut être réalisée avec succès dans la région antérieure et postérieure de la denture. Cet article se concentrera sur la zone antérieure.
L’auto-transplantation peut être envisagée chez un jeune patient en pleine croissance dans plusieurs situations, notamment dans le cas de dents manquantes ou compromises à la suite d’un traumatisme, d’anomalies de forme ou d’éruption, ou en raison d’une agénésie. Elle doit être réservée à un patient dont l’état général est bon.
Elle doit être mise en balance avec différentes options :
1) fermeture d’espace (mésialisation de l’incisive latérale en lieu et place d’une incisive centrale) ;
2) maintien d’espace transitoire en vue de la pose ultérieure d’un implant (décoronation, prothèse amovible partielle, système TOBBI [Temporary Orthodontic Bonding Bridge for Implant], dent sur arc vestibulaire, voire bridge cantilever) ;
3) prothèses prothèses d’usage ou temporaires longue durée, collées ou non.
Au niveau de la zone receveuse antérieure, l’esthétique globale va dépendre du volume de la crête alvéolaire, de l’épaisseur des tissus mous, de la qualité et de l’apparence des restaurations. Il est également important de prendre en compte la ligne du sourire chez certains patients.
L’auto-transplantation n’est…