Extrémité la plus sale du tube digestif », comme disait l’un de nos enseignants, la cavité bucco-dentaire fourmille de micro-organismes et les chercheurs en bactériologie buccale en découvrent de nouveaux tous les jours. Dernière alerte importante, la mise en lumière des Agents Transmissibles Non Conventionnels (ATNC), aka prions et apparentés, a conduit, du moins dans les services hospitaliers, à une réforme profonde de la gestion de la stérilisation… jusqu’à plusieurs exemples d’externalisation, plus ou moins concluants, qui montrent les limites d’une « réglementarisation » du sujet. L’approche doit être adaptée à chaque situation et imprégnée avant tout de bon sens, plutôt que de viser à se protéger d’une montagne de papier ! Nul dogmatisme dans les propos qui suivent, le sujet est ouvert…
La stérilisation au quotidien
Pour celles et ceux qui souhaitent améliorer leurs pratiques dans ce vaste domaine, la lecture, et surtout l’appropriation de la démarche par l’ensemble de l’équipe, titulaire(s) en première ligne, sera seule en mesure d’assurer des conditions sereines à un exercice toujours plus technique et consommateur de dispositifs divers et variés…
Au quotidien, « faire la sté » est souvent vécu comme un pensum par l’assistante qui se résout à y consacrer le minimum de temps nécessaire à la fin d’une journée bien chargée, la tête encore pleine des appels reçus et à donner et de la foultitude de choses à noter pour assurer un fonctionnement sans anicroche au cours des jours suivants. N’oublions pas non plus les nombreux praticiens qui, par choix ou par raison, assurent également cette part du travail à la fin de leur planning de « production », comme disent certains coaches… même s’il en existe, n’en doutons pas, pour considérer que l’entretien de leur matériel est une tâche cruciale, voire valorisante, les témoignages concordent, qu’ils proviennent de jeunes…