RÉSUMÉ
Une proportion importante des sites implantés bénéficie désormais d’un geste d’augmentation osseuse. Les protocoles et matériaux sont très variés. L’objectif de cet article est de faire un état des lieux des pratiques et des tendances actuelles.
Remaniements tissulaires post-extractionnels
L’extraction d’une dent déclenche une série de modifications des tissus environnants [1]. Il existe un affaissement du volume osseux dans les sens vertical et transversal ; simultanément, la muqueuse kératinisée en regard du site d’extraction s’affine [2]. D’un point de vue cinétique, le remodelage serait rapide dans les 3 à 6 premiers mois suivant l’extraction puis son rythme ralentirait [3]. Six mois après l’extraction, le volume osseux aurait perdu entre un et deux tiers de son épaisseur et de 10 à 20 % de sa hauteur [3]. En valeurs absolues, ces changements atteignent plusieurs millimètres [4]. D’un point de vue topographique, le remodelage est asymétrique. La table vestibulaire se résorbe plus que son homologue linguale ou palatine, vraisemblablement en raison de son extrême finesse [5, 6, 7].
Régénération osseuse guidée
Le concept de régénération osseuse guidée (ROG) est issu des travaux de Nyman en parodontologie [8] et Dahlin [9]. Le principe est d’utiliser une barrière physique pour séparer les tissus mous de la zone du défaut osseux. En effet, le tissu osseux se reconstitue beaucoup plus lentement que les tissus de recouvrement. Il s’agit ainsi de se prémunir du risque de colonisation du défaut par les cellules épithéliales et conjonctives le temps de l’ostéogénèse dans le défaut [7].
La définition retenue dans cet article est celle du consensus de Bologne [10] : « Toute technique chirurgicale impliquant l’application d’une membrane résorbable ou non et d’os particulaire est considérée comme une technique de régénération osseuse guidée (ROG). »
Ainsi, il est possible…