Elle est à distinguer du rebasage, qui apporte une nouvelle couche de résine dans l’intrados et qui vient s’ajouter à la résine existante. Son indication apparaît dès lors que la stabilité prothétique est compromise par une altération de l’adaptation de l’intrados aux surfaces d’appui ostéo-muqueuses. Celle-ci se manifeste le plus souvent par une perte de rétention et un inconfort occlusal ressentis par le patient.
Généralement d’apparition progressive, elle accompagne les évolutions et le vieillissement physiologique des tissus d’appui parallèlement au vieillissement nécessaire du matériau polymère acrylique de la base prothétique. La réfection de base s’envisage aussi quelques semaines ou quelques mois après la pose et l’équilibration d’une prothèse précédée d’une chirurgie, notamment pour les prothèses immédiates.
La réfection de base n’est indiquée qu’en présence d’une prothèse présentant une stabilité occlusale satisfaisante, et en l’absence de perte de dimension verticale. C’est pourquoi elle est contre-indiquée lorsque les dents sont abrasées et ne présentent plus un calage assurant une relation maxillo-mandibulaire correcte.
À cet égard, elle est particulièrement adaptée à la réfection des prothèses munies de dents en céramique. Notons toutefois que la disparition progressive des dents en porcelaine sur le marché mondial rendra cette dernière considération obsolète.
Nous présentons dans cet article plusieurs situations qui illustrent les séquences de mise en œuvre au laboratoire, des procédures de réfection de base à partir des empreintes réalisées en clinique.
Réfection de base d’une prothèse complète munie de dents en résine
Les mêmes étapes que ce qui a été décrit…