La Relation Centrée : facile, utile, valide

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°11 - 19 mars 2025 (page 26-33)
Information dentaire
La Relation Centrée (RC) est le thème le plus discuté de l’occlusodontologie ; aussi ne peut-il pas être abordé superficiellement. Cependant, dans le format d’un article synthétique, l’aspect pratique sera privilégié aux dépends des données fondamentales que l’on pourra trouver par ailleurs. Il s’agit ici de proposer une présentation moderne, consensuelle, de la Relation Centrée fondée sur des données objectives et des principes de simplicité et de fiabilité dans sa mise en œuvre clinique. Auparavant, le besoin clinique de disposer d’une position mandibulaire de référence est clarifié.

Notion de position de référence

L’impérieuse nécessité de disposer d’une position de référence

Que signifie « prendre » l’occlusion ? En analogique ou en numérique, c’est choisir et enregistrer une relation intermaxillaire dans le but de la simuler au laboratoire.

Qu’est-ce qu’une position mandibulaire de référence ? Une « position de référence » signifie une position mandibulaire nécessairement reproductible.

Position de référence = reproductible

Pour réaliser une reconstruction occlusale, et en l’absence d’une occlusion d’intercuspidie maximale (OIM)… il faudra rechercher un référentiel non dentaire: il sera musculaire ou articulaire

Les référentiels musculaires

Les positions mandibulaires uniquement définies par les muscles (posture de repos, position phonétique, position de déglutition, position « énergétique » – ostéopathie, kinésiologie), sans aucun support dentaire ou articulaire, sont imprécises et instables [1]. Les stimulations électriques destinées à relâcher les muscles (TENS) montrent une absence de crédibilité pour définir une position de référence [2].

Mais les muscles jouent un rôle physiologique dans la stabilisation de la position condylienne [3, 4]. De plus, les muscles peuvent présenter des tensions musculaires, générées et entretenues par la présence d’inflammation, susceptibles de perturber les positions condyliennes. Le rôle des muscles n’est donc pas à négliger.

La référence aux seuls muscles n’est pas fiable, elle n’est jamais aussi reproductible que l’OIM ou la RC.

Des facteurs de confusion

Le concept de RC a fait l’objet de nombreuses controverses. Certains auteurs moquent les nombreuses évolutions de la définition de la RC [5, 6]. D’autres considèrent le condyle mandibulaire comme très instable, le comparant à une balle roulant sur une rampe de skateboard [7], ce qui est ignorer à la fois les structures musculaires…

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