Notion de position de référence
L’impérieuse nécessité de disposer d’une position de référence
Que signifie « prendre » l’occlusion ? En analogique ou en numérique, c’est choisir et enregistrer une relation intermaxillaire dans le but de la simuler au laboratoire.
Qu’est-ce qu’une position mandibulaire de référence ? Une « position de référence » signifie une position mandibulaire nécessairement reproductible.
Position de référence = reproductible
Pour réaliser une reconstruction occlusale, et en l’absence d’une occlusion d’intercuspidie maximale (OIM)… il faudra rechercher un référentiel non dentaire: il sera musculaire ou articulaire
Les référentiels musculaires
Les positions mandibulaires uniquement définies par les muscles (posture de repos, position phonétique, position de déglutition, position « énergétique » – ostéopathie, kinésiologie), sans aucun support dentaire ou articulaire, sont imprécises et instables [1]. Les stimulations électriques destinées à relâcher les muscles (TENS) montrent une absence de crédibilité pour définir une position de référence [2].
Mais les muscles jouent un rôle physiologique dans la stabilisation de la position condylienne [3, 4]. De plus, les muscles peuvent présenter des tensions musculaires, générées et entretenues par la présence d’inflammation, susceptibles de perturber les positions condyliennes. Le rôle des muscles n’est donc pas à négliger.
La référence aux seuls muscles n’est pas fiable, elle n’est jamais aussi reproductible que l’OIM ou la RC.
Des facteurs de confusion
Le concept de RC a fait l’objet de nombreuses controverses. Certains auteurs moquent les nombreuses évolutions de la définition de la RC [5, 6]. D’autres considèrent le condyle mandibulaire comme très instable, le comparant à une balle roulant sur une rampe de skateboard [7], ce qui est ignorer à la fois les structures musculaires…