Le développement des nouvelles technologies endodontiques (limes NiTi rotation continue ou réciprocité…) et des aides visuelles dans nos cabinets permet de répondre à la fois aux critères de qualité des traitements (respect de la trajectoire du canal, diminution de l’extrusion des débris etc.) [1, 2] mais aussi de disposer d’un confort et d’un gain de temps précieux pour le praticien et le patient. Ceci est certainement la raison de leur réussite. Toutefois, le pourcentage d’échec endodontique existe comme pour toute thérapie, y compris pour les spécialistes [3]. L’amélioration des taux de succès des traitements et des retraitements endodontiques grâce à ces aspects technologiques n’a pas été démontrée et les taux d’échecs globaux sont situés entre 10 et 20 % [4, 5]. Les objectifs thérapeutiques pour toute approche endodontique restent identiques et reposent sur l’éradication et la prévention de l’infection ; son contrôle est assuré par la mise en place d’une obturation canalaire étanche et biocompatible.
Les étiologies des échecs évoquées dans la littérature sont nombreuses et intéressent en général des causes extra-radiculaires pour lesquelles les manœuvres intracanalaires seraient vaines. Réactions aux corps étrangers, kystes vrais, biofilms bactériens, cristaux de cholestérol, seraient les principales causes extra-radiculaires
[6-8]. Toutefois et eu égard à la complexité du réseau canalaire en général et apical en particulier, l’étiologie la plus solide reste la persistance d’une infection endodontique conventionnelle [9]. Si la cause extra-radiculaire relève stricto sensu de l’élimination chirurgicale, la conservation de la dent relève du contrôle de la probable infection intracanalaire. Outre l’asepsie et l’antisepsie requises lors de la chirurgie, ce contrôle de l’infection repose essentiellement sur l’obturation qui est placée à l’extrémité de la racine réséquée…