Les traitements prothétiques par des prothèses partielles à châssis métallique sont et demeurent des thérapeutiques d’actualité et ce, malgré l’apport de l’implantologie [1]. Si leur conception, tant au niveau du châssis que des techniques d’empreinte, permet une réalisation qui réponde à tous les objectifs biomécaniques et physiologiques requis, à plus ou moins long terme, un seul écueil demeure : l’involution des surfaces d’appui ostéo-muqueuses, liée à la résorption.
L’involution des surfaces d’appui
C’est un phénomène chronique, cumulatif, irréversible dont les étiologies sont multiples. Surtout, la très grande majorité d’entre elles ne sont pas sous le contrôle du praticien. Seuls trois facteurs peuvent être considérés comme praticien-dépendant :
- l’étendue de la surface d’appui : elle est en relation directe avec la qualité de l’empreinte des secteurs édentés. La surface d’appui muqueuse doit être maximale ; les selles prothétiques, en particulier à la mandibule, doivent exploiter tous les indices positifs, englober les tubercules rétro-molaires ou trigones, recouvrir les zones latérales dites « planchettes d’Ackermann ».
Les caractéristiques visco-élastiques des tissus muqueux doivent être enregistrées selon le principe de l’empreinte anatomofonctionnelle [2]. - le contrôle des forces occlusales par une répartition harmonieuse des contacts entre les secteurs dentés et les secteurs édentés, vis-à-vis de l’arcade antagoniste.
- le nombre et la position des dents absentes : plus le nombre de dents supports augmente, moins l’involution se manifeste. De même, les prothèses avec un segment encastré sont moins sensibles à l’involution des tissus de soutien que les prothèses avec des secteurs postérieurs libres [3-4].
La résorption provoque une instabilité de la prothèse qu’il convient de corriger par une réadaptation des selles prothétiques. Lors…