L’ensemble des praticiens confirment que la réhabilitation prothétique d’un édentement complet maxillaire opposé à une arcade inférieure totalement ou partiellement dentée est toujours plus délicate à gérer qu’elle n’y paraît au premier aperçu. Souvent, la précipitation à restaurer l’édentement sans tenir compte des données cliniques conduit à un échec compliquant davantage la prise en charge prothétique. Réussir ces cas cliniques demande une analyse approfondie de toutes les données cliniques et une gestion rationnelle de l’ensemble des perturbations engendrées par ce type d’édentement, afin d’assurer un équilibre tissulaire et prothétique à long terme et une intégration optimale de la prothèse dans son environnement [1-3].
Les séquelles de la perte des organes dentaires sont la cause de tous les déséquilibres rencontrés en prothèse unimaxillaire. La résorption post extractionnelle provoque un déséquilibre flagrant entre la surface développée par les racines dentaires mandibulaires et la surface d’appui ostéo-muqueuse maxillaire. La surface d’appui maxillaire est alors beaucoup plus réduite que celle à la mandibule dentée. De plus, la résorption centripète au maxillaire rend l’axe intercrêtes plus convergent vers le haut, compliquant le montage des dents prothétiques et augmentant le risque d’un montage hors crêtes.
La proprioception desmodontale, régulateur très précis des contractions musculaires et forces occlusales, cède la place à l’extéroception, beaucoup moins fine que la première. Ce déséquilibre somesthésique accentue la sollicitation des structures maxillaires.
La sollicitation intense et prolongée des structures ostéo-muqueuses induit des inflammations muqueuses irréversibles, suivies d’une résorption osseuse réactionnelle provoquant les crêtes flottantes et une réduction remarquable des surfaces d’appui.
Un édentement complet maxillaire opposé à une…