En prothèse amovible partielle métallique (PAPM), les doléances des patients concernent essentiellement l’instabilité de leur prothèse lors de la mastication ; cela est dû aux divers mouvements de rotation que subit la prothèse, notamment celui autour de l’axe passant par les dents bordant l’édentement. Ces mouvements de bascule sont d’autant plus gênants et difficiles à maîtriser lorsque l’édentement est de grande étendue.
Il est également reproché à la PAPM son aspect inesthétique, relatif à la visibilité des éléments métalliques, souvent responsables du rejet de ce type de réhabilitation.
Cependant, pour des raisons économiques, médicales, biologiques ou topographiques contre-indiquant les solutions fixes ou implanto-portées, la PAPM constitue encore un choix thérapeutique pouvant rendre un grand service aux patients [1].
La conception d’un tracé d’un châssis doit non seulement s’opposer aux forces déstabilisatrices, mais également rechercher des moyens complémentaires optimisant l’équilibre et le rendu esthétique de la prothèse.
Dans ce cadre, la préservation des racines, lorsque cela est possible, offre des avantages indéniables qui feront de la PAPM une restauration fonctionnelle et esthétique répondant aux exigences des patients, de plus en plus croissantes, surtout pour ceux qui refusent ou qui ne peuvent bénéficier des solutions sophistiquées.
L’objectif de ce travail est de souligner, à travers des cliniques, les intérêts multiples qu’offre la prothèse supra-radiculaire dans la gestion des édentements de classes II et IV (Kennedy-Applegate) de grande étendue.
Édentement antérieur de grande étendue : classe IV de Kennedy-Applegate
La problématique biomécanique des édentements antérieurs de grande étendue est essentiellement liée à un porte à faux important des dents prothétiques en dehors du polygone de sustentation. En effet, l’aire de sustentation (AS) est…