La réalisation d’une prothèse amovible partielle (PAP) nécessite un certain nombre d’étapes cliniques successives, bien définies dans la littérature [1-4]. Dans cette succession de séances, une empreinte primaire doit être réalisée initialement afin d’obtenir un modèle primaire sur lequel est élaboré un porte-empreinte individuel (PEI). Ce dernier est nécessaire à l’empreinte secondaire, qui est traitée au laboratoire pour donner lieu au modèle de travail sur lequel la prothèse est conçue.
De plus, en prothèse amovible partielle, une empreinte tertiaire (ou empreinte de Mac Cracken) est envisagée dans les édentements de classe I et II de Kennedy à la mandibule, afin d’enregistrer de façon plus précise les secteurs édentés. Cette empreinte, limitée aux zones des selles prothétiques, enregistre en particulier la dépressibilité de la muqueuse.
Les matériaux à empreintes ont évolué ces dernières années vers plus de précision et de facilité d’usage, mais ils présentent encore de multiples inconvénients et des résultats cliniques variables. L’empreinte optique, dont les résultats sont validés depuis plusieurs années en prothèse fixée, offre dès lors une alternative prometteuse pour s’affranchir des empreintes physico-chimiques.
Cet article propose d’analyser et de comparer les deux démarches cliniques, en objectivant leurs avantages et leurs inconvénients, mais aussi en présentant les limites actuelles de l’option numérique.
Problématiques liées aux empreintes physico-chimiques
En prothèse amovible partielle, un grand choix de matériaux est possible afin de réaliser les empreintes primaires et/ou secondaires [5]. Les alginates, ou hydrocolloïdes irréversibles, peuvent être employés lors de l’empreinte primaire en PAP. La grande famille des élastomères présente également des matériaux appropriés, plus volontiers aux empreintes secondaires, comme les polysulfures ou les polyéthers.