1 – Diagnostic
Il s’agit d’une inflammation aiguë, douloureuse, à progression rapide, de la gencive (gingivite nécrotique) susceptible de progresser vers le parodonte profond et d’évoluer rapidement vers la perte d’attache (parodontite nécrotique).
On observe des lésions nécrotiques au niveau des papilles interdentaires, associées à une décapitation des papilles.
Un enduit blanchâtre pseudomembraneux est présent au collet de la gencive.
La gencive est rouge, œdémateuse, friable, saignant au moindre contact.
Des dépôts de plaque sont notés, ainsi qu’une halitose.
On recherchera d’éventuels facteurs généraux associés : adénopathies, fièvre, malaise, asthénie, dysphagie.
2 – Traitement d’urgence
Il est nécessaire de désorganiser le biofilm et de nettoyer les débris nécrotiques.
– En cas de douleur, et si l’anesthésie est possible, un débridement mécanique progressif et atraumatique ultra-sonique (éviter toute curette) est réalisé sous anesthésie locale.
– En cas d’état de santé trop fébrile, et si l’anesthésie est impossible, on pratiquera un nettoyage délicat des débris nécrotiques avec des compresses imbibées d’eau oxygénée à 3 %.
3 – Prescription
– Métronidazole à raison de 1 500 mg/j en 2 ou 3 prises pendant 7 jours (en présence de signes généraux associés).
En cas d’intolérance au métronidazole : amoxicilline 2 g/j pendant 7 jours.
– Paracétamol à la dose de 1 000 mg toutes les 6 heures jusqu’à cessation des douleurs.
– Eau oxygénée à 3 % + eau tiède à parts égales toutes les 2 à 3 heures pendant 48 heures.
– Bain de bouche à la chlorhexidine sans alcool 2 fois par jour pendant les 8 jours suivants (en relais).
– Utilisation d’une brosse à dents très souple (6,5/100e).
En seconde intention (si persistance de signes locaux infectieux) : amoxicilline + métronidazole ou amoxicilline + acide clavulanique.
Les maladies parodontales ulcéro-nécrotiques peuvent être…
