La prise en charge de la douleur aiguë en chirurgie orale repose sur l’évaluation globale de la douleur avant d’instaurer un traitement antalgique. Le praticien peut anticiper la survenue de douleurs postopératoires en mettant en place une stratégie préventive de la douleur.
La douleur aiguë est une douleur par excès de nociception à laquelle nous sommes confrontés quotidiennement. Il peut s’agir du motif de consultation du patient (urgence douloureuse) ou alors cette douleur peut faire suite à notre geste thérapeutique (douleur postopératoire). Soulager la douleur aiguë est donc une priorité de pratique quotidienne.
Quelles sont les douleurs aiguës en chirurgie orale ?
La douleur aiguë est une douleur par excès de nociception. Les nocicepteurs de la sphère oro-faciale sont répartis dans la muqueuse buccale, la pulpe dentaire, le desmodonte et les tissus osseux et vasculaires. Les afférences nerveuses se font principalement vers le complexe sensitif du trijumeau.
C’est l’importance de l’innervation de la sphère oro-faciale qui explique la sensibilité de cette région à la douleur. [1]
Douleurs postopératoires
Les douleurs postopératoires sont des douleurs aiguës à forte composante inflammatoire. Tout acte chirurgical provoque un traumatisme tissulaire, qui stimule directement les nocicepteurs et qui va déclencher une « cascade inflammatoire ». En chirurgie orale, la douleur postopératoire est habituellement décrite comme modérée à sévère. Il existe un pic d’intensité de cette douleur dans les heures suivant le geste chirurgical, puis elle va diminuer pour disparaître 6 à 10 jours après l’intervention. En plus de la douleur aiguë, le patient peut se plaindre d’une gêne fonctionnelle importante suite à un acte de chirurgie orale. En effet, la réaction inflammatoire provoque un œdème par vasodilatation et extravasation liquidienne, qui peut parfois s’accompagner d’un trismus [2].
L’HAS a mis en évidence…