La pré-désinfection : devrions-nous lui accorder plus d’importance ?

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°22 - 5 juin 2019 (page 24-26)
Information dentaire
L’Association Française de Normalisation (AFNOR) caractérise l’étape de pré-désinfection comme une « opération au résultat momentané, permettant d’éliminer, de tuer ou d’inhiber les micro-organismes indésirables, en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes présents au moment de l’opération ». Les instruments concernés sont les instruments réutilisables déballés, qu’ils aient été utilisés ou non lors du soin mais aussi les instruments neufs [2] (fig. 1).

Objectifs de la pré-désinfection

La pré-désinfection (PD) correspond à l’immersion totale dans un bac de décontamination contenant une solution détergente-désinfectante de tous les dispositifs médicaux (DM) réutilisables lors du soin chez le patient. Elle doit être exécutée le plus rapidement possible après le soin et au plus près du fauteuil [3]. Après le temps de trempage (temps variable selon la concentration, se référer aux consignes du fabricant), le rinçage des DM à l’eau courante à l’aide du panier amovible permet d’éliminer les restes de produits chimiques qui pourraient endommager définitivement les instruments. Les DM sont ensuite transvasés dans la cuve à ultrasons ou dans les paniers du laveur-désinfecteur. Il convient alors de vérifier l’état de propreté du bain et le changer éventuellement [4] (fig. 2).

Renouvellement du bain

Les normes et les lois en vigueur n’indiquent pas de protocoles précis quant au renouvellement du bain.

Des questions se posent alors :
– Comment juger si le bain est trop souillé ?
– À qui est-ce le rôle de juger ?
– La pré-désinfection est-elle toujours aussi efficace après quelques patients ?
– Comment valider une étape de pré-désinfection sur une validation personne-dépendante ?

La fréquence de renouvellement des solutions est différente selon les produits utilisés : elle est généralement quotidienne et dès que le bain est sale (aspect trouble). Elle dépend de la quantité de DM immergés et de leur charge protéinique. Les bains sales sont ceux qui ont perdu leur efficacité et peuvent même de devenir contaminants [4].

Cependant, aucune indication n’est mentionnée dans les textes quant au nombre maximal de DM souillés qu’il est possible d’immerger concomitamment avant renouvellement de bain.
Par ailleurs, le chirurgien-dentiste a la tâche de juger la qualité du bain. Ainsi, le manque de critères de jugement concernant…

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