Pour déplacer sa masse à une vitesse donnée, tout être vivant doit pouvoir s’appuyer
sur une autre masse » (MW Dufour – Locomotion in phylogeny)
Il existe une littérature scientifique sur les caractéristiques structurelles et fonctionnelles : nous savons comment corriger et modifier l’occlusion pour obtenir une amélioration de la posture et de la biomécanique en cas d’altérations par rapport à la « norme » ou de nécessité de modifier ces paramètres d’un point de vue fonctionnel. Au niveau oral, l’absence d’éléments dentaires et l’interférence ou le contact/non-contact de certains éléments dentaires peuvent provoquer un déséquilibre musculo-squelettique, qui peut se répercuter sur l’ensemble de l’organisme.
La « posture » fait l’objet de lignes directrices, de traités et de manuels sur la biomécanique optimale du geste athlétique (y compris pour la natation), avec des paramètres connus et des modèles de comparaison, mais chez le patient dysfonctionnel et handicapé, ces paramètres et ces modèles changent et ne sont pas applicables ni même normalisés.
Observations
Sachant que la forte résistance de l’eau, comparée à celle de l’air, ne permet pas de nager « debout », sauf au prix d’efforts énormes et sans augmentation possible de la vitesse, le passage à la position horizontale remet en cause tous les éléments de la marche (tableau 1). Les transformations nécessitent une activité importante sous des formes variées, mais un être humain (non nageur de compétition) passe relativement peu de temps dans l’eau : un nageur de haut niveau passe en moyenne 1/3 de sa journée en position verticale/assise dans des conditions gravitationnelles ; 1/3 en position horizontale immergée dans l’eau et 1/3 en position horizontale endormie.
Le tableau 1 explique les changements qui se produisent lors de la transition entre la position hors de l’eau et la position sous l’eau.
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