La neurostimulation du nerf hypoglosse, traitement de recours, peut être proposée chez des patients symptomatiques sélectionnés atteints d’un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) modéré à sévère (indice d’apnées-hypopnées (IAH) entre 15 et 50), ayant un IMC < 32 kg/m2, sans collapsus concentrique complet objectivé lors d’un examen endoscopique en sommeil induit. Seul le dispositif implantable INSPIRE IV a reçu l’avis favorable de la HAS depuis mars 2022. Il permet une neurostimulation unilatérale du nerf hypoglosse à l’aide d’un générateur électrique implanté par le chirurgien ORL au niveau du thorax relié à une électrode qui va être mise, au niveau d’une 2e incision cervicale, en manchon sur les branches distales du nerf XII (nerf hypoglosse), celles qui sont protractrices de la langue, pour générer une contraction des muscles dilatateurs du pharynx, en particulier le génioglosse (muscle de la base de langue), pour permettre de maintenir les voies aériennes ouvertes. La contraction musculaire va provoquer une protraction de la langue qui est synchronisée sur la respiration à l’aide d’une sonde de détection de la respiration mise en place au niveau des muscles intercostaux.
Cette actualité thérapeutique est l’occasion de revenir sur les derniers résultats à long terme de ce dispositif, l’étude PIVOT (l’étude STAR) montrant l’efficacité du dispositif ayant été publiée il y a dix ans dans le New England Journal of Medicine. Nous retiendrons trois méta-analyses, dont deux sur l’efficacité du dispositif et une sur les effets indésirables.
Méthode/Résultats
Une première méta-analyse a été publiée en 2024, incluant 30 études, soit 867 patients [1]. Si l’on retient les critères d’efficacité de Sher (réduction d’au moins 50 % de l’IAH et IAH < 20), le taux d’efficacité à 6 mois était de 69 % pour le dispositif INSPIRE, 93,5 % à 12 mois…