La neurostimulation du nerf hypoglosse dans le traitement du SAHOS

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°5 - 12 février 2025 (page 16-18)
Information dentaire

[Première publication : La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale, Edimark, 2024;379:32-33]

Depuis juillet 2024, un nouveau traitement est remboursé en France dans les apnées obstructives du sommeil, en cas d’échec de la ventilation par pression positive continue et d’échec de l’orthèse d’avancée mandibulaire. Il s’agit de la neurostimulation du nerf hypoglosse.

La neurostimulation du nerf hypoglosse, traitement de recours, peut être proposée chez des patients symptomatiques sélectionnés atteints d’un syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) modéré à sévère (indice d’apnées-hypopnées (IAH) entre 15 et 50), ayant un IMC < 32 kg/m2, sans collapsus concentrique complet objectivé lors d’un examen endoscopique en sommeil induit. Seul le dispositif implantable INSPIRE IV a reçu l’avis favorable de la HAS depuis mars 2022. Il permet une neurostimulation unilatérale du nerf hypoglosse à l’aide d’un générateur électrique implanté par le chirurgien ORL au niveau du thorax relié à une électrode qui va être mise, au niveau d’une 2e incision cervicale, en manchon sur les branches distales du nerf XII (nerf hypoglosse), celles qui sont protractrices de la langue, pour générer une contraction des muscles dilatateurs du pharynx, en particulier le génioglosse (muscle de la base de langue), pour permettre de maintenir les voies aériennes ouvertes. La contraction musculaire va provoquer une protraction de la langue qui est synchronisée sur la respiration à l’aide d’une sonde de détection de la respiration mise en place au niveau des muscles intercostaux.

Cette actualité thérapeutique est l’occasion de revenir sur les derniers résultats à long terme de ce dispositif, l’étude PIVOT (l’étude STAR) montrant l’efficacité du dispositif ayant été publiée il y a dix ans dans le New England Journal of Medicine. Nous retiendrons trois méta-analyses, dont deux sur l’efficacité du dispositif et une sur les effets indésirables.

Méthode/Résultats

Une première méta-analyse a été publiée en 2024, incluant 30 études, soit 867 patients [1]. Si l’on retient les critères d’efficacité de Sher (réduction d’au moins 50 % de l’IAH et IAH < 20), le taux d’efficacité à 6 mois était de 69 % pour le dispositif INSPIRE, 93,5 % à 12 mois…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Médecine

Article réservé à nos abonnés Activité physique et sportive en prévention secondaire

L’exercice physique (ou APS, pour activité physique et sportive) est reconnu comme ayant une action thérapeutique dans de nombreuses maladies...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Activité physique et sportive en prévention primaire

APS et prévention primaire des maladies cardiovasculaires : des données probantes Dans une méta-analyse couvrant 196 articles, et concernant plus de 30 millions de...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Scorbut infantile : un regain de vitamine

Observation Un jeune garçon de 4 ans est admis aux urgences pédiatriques pour une boiterie non fébrile évoluant depuis 72 heures....
Médecine

Article réservé à nos abonnés Syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil de l’adulte : quel traitement, pour quel patient ?

La prise en charge thérapeutique du SAHOS s’efforcera d’être personnalisée en fonction des données cliniques recueillies par l’écoute du patient,...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Bienfaits de l’activité physique et maladies cardiovasculaires, comment ça marche ?

Réponses cardiovasculaires à l’exercice musculaire aigu Le stress physiologique de l’exercice musculaire aigu perturbe l’homéostasie de l’organisme. L’importance de ses contraintes (hémodynamiques, métaboliques...
Médecine

Article réservé à nos abonnés Pharmacocinétique des médicaments chez la femme enceinte

L’administration de médicaments à la femme enceinte est essentiellement étudiée par le prisme du risque tératogène ou fœtotoxique. Pourtant, les...