Il est souvent difficile d’intégrer une mise en charge immédiate au laboratoire. En effet, ce travail est particulièrement chronophage. Il faut souvent laisser les nombreux cas du laboratoire, pour se concentrer uniquement sur la réalisation de la prothèse sur implant transitoire.
Le patient a subi une séance de chirurgie importante, parfois longue ; il est souvent stressé. Arrivé le matin au cabinet, il a supporté plusieurs extractions et plusieurs implants ont été posés. Il arrive avec des dents délabrées et se retrouve avec un sourire tout neuf… C’est un véritable défi pour le binôme prothésiste-dentiste.
Nous avons eu l’occasion de voir des patients heureux, et même de verser une larme après la mise en place de la prothèse. C’est ainsi une véritable satisfaction que les 3P – patient, prothésiste, praticien – partagent.
Depuis l’avènement du numérique, une mise en charge immédiate n’est vraiment plus synonyme de stress pour le laboratoire. En revanche, la réalisation des mises en charge de manière traditionnelle est toujours plus difficile. En effet, il convient de concevoir la prothèse en un temps record, souvent sur la journée.
Nous ne sommes jamais à l’abri d’un problème de dimension verticale ou d’un léger défaut de passivité. Il est vraiment frustrant de constater un décalage d’occlusion ou, pire, que la prothèse ne se visse pas correctement…
Voici deux ans, nous avons eu une discussion étrange à propos d’un procédé innovant concernant la mise en charge immédiate, entièrement numérique.
- Le chirurgien-dentiste : « Je vais t’envoyer une empreinte numérique, tu vas extraire toutes les dents, concevoir ensuite un wax-up afin que je réalise mon guide et ma planification, puis tu réaliseras le bridge en PMMA avec les trous pour mes piliers provisoires en fonction de ma planification. »
- Le prothésiste : « ????… D’accord, mais j’ai besoin de l’empreinte avec les…