Les réhabilitations prothétiques sur implant permettent de gérer un grand nombre de situations cliniques.
Parmi les facteurs influençant le devenir des implants ostéointégrés, le facteur occlusal joue un rôle important, même s’il n’existe pas dans la littérature de protocole validé scientifiquement qui permette de systématiser cette intégration occlusale.
La capacité proprioceptive très développée de la dent, opposée au faible pouvoir discriminatif de l’implant, implique un réglage de l’occlusion différent sur ces deux entités, qui présentent des seuils de surcharge occlusale différents. Il est décrit [1,2] qu’une contrainte occlusale peut avoir un effet positif sur l’os péri-implantaire en le stimulant et en renforçant l’ostéointégration, ou devenir délétère à partir d’un certain seuil, responsable de complications prothétiques ou biologiques [2,3].
La prévention de la surcharge occlusale et de son seuil reste donc un objectif majeur lors de la pose d’éléments prothétiques implantaires et du réglage de l’occlusion statique et cinétique.
Les autres éléments à prendre en considération sont la distribution, la direction et l’intensité des forces occlusales qui agissent sur l’implant et qui sont sous la dépendance de la morphologie occlusale.
La conception de la prothèse sur implant et l’orientation des charges qui en résulte sont des étapes fondamentales dans la chronologie thérapeutique et la survie de l’implant.
Le but de cet article est de faire le point sur l’approche occlusale des réhabilitations prothétiques fixes sur implant et de proposer une chronologie thérapeutique dans ce type de reconstruction.
Différences physiologiques entre la dent naturelle et l’implant
La dent naturelle et l’implant ont deux physiologies différentes (fig. 1) en rapport avec la présence du ligament parodontal présent autour de la racine de la dent naturelle et absent autour de l’implant.