Responsable scientifique : Pierre Cherfane
Intervenants : Patrice Margossian, François Vigouroux
Anatomie de l’os alvéolaire
L’os alvéolaire qui entoure la dent est composé d’une corticale linguale à l’intérieur, généralement épaisse, et d’une corticale vestibulaire à l’extérieur, plus fine. Le tout est recouvert du périoste, adhérant à la surface osseuse, apportant la vascularisation. Cette corticale contient un os spongieux, très vascularisé.
Le procès alvéolaire est la partie supérieure de l’os alvéolaire dans laquelle est ancrée la dent. Il s’arrête au niveau de l’apex de celle-ci. Il fait corps avec l’os fasciculé, où viennent s’insérer les fibres de Sharpey du desmodonte, extrêmement vascularisé, pour former la crête alvéolaire. La partie inférieure est appelée os basal, jouant principalement un rôle de soutien.
Physiologie osseuse
La physiologie osseuse repose sur un processus dynamique appelé turnover osseux, qui implique en permanence des mécanismes d’apposition (formation d’un nouveau tissu osseux par les ostéoblastes) et de résorption (dégradation du tissu osseux par les ostéoclastes). Environ 20 % du squelette est en phase de résorption à tout moment, tandis que 80 % de l’os reste en phase de repos (ou phase quiescente). Le remaniement osseux dans la mâchoire est particulièrement rapide en raison de sa forte vascularisation et des stimuli mécaniques qu’elle subit régulièrement (par exemple, lors de la mastication).
Les ostéoblastes et ostéoclastes agissent de manière synergique, et communiquent constamment pour réguler l’équilibre entre résorption et apposition osseuse.
Le processus de résorption osseuse post-extractionnelle
La résorption osseuse post-extractionnelle est un phénomène causé par la rupture des voies de vascularisation parodontale, notamment du périoste, qui survient lors de l’avulsion dentaire. La cicatrisation osseuse passe par…