La prise de teinte au cabinet dentaire n’est qu’une première étape pour la réussite de l’intégration de nos céramiques. Le plus important est la finalité d’une prise de teinte. Les informations de couleurs, même de grande qualité, doivent pouvoir être décryptées par le prothésiste : celui-ci doit avoir les outils lui permettant d’exécuter et de comparer ses céramiques avec la plus grande fiabilité possible.
Pour la communication des références de teintes entre le cabinet dentaire et le laboratoire, on utilise depuis plus d’un siècle des teintiers proposés par des industriels fabricants de céramiques dentaires (fig. 1 et 2).
Depuis des générations nous adaptons, corrigeons les colorimétries de nos céramiques qui ne correspondent pas ou très peu aux teintiers de références, un peu comme une recette de cuisine que nous corrigerions petit à petit en ajoutant des condiments jusqu’à ce que le résultat nous semble pertinent.
Les retours nombreux au laboratoire pour ajuster les couleurs et les teintes sont les résultats de ces ajustements.
Nos outils pour les prises de teinte jusqu’à aujourd’hui étaient nos yeux et notre cerveau : l’être humain est en capacité de voir et définir des millions de couleurs (fig. 3).
Nous ne sommes malheureusement pas tous égaux dans ces performances et de multiples facteurs peuvent nuancer nos capacités : la génétique, les maladies, les divers traitements et addictions (médicaments, caféine, alcool, etc.), les effets d’optique, la rémanence oculaire, mais aussi les méthodes et les protocoles que l’on va mettre en œuvre pour effectuer ces relevés de couleur. L’éclairage, l’environnement lumineux et toutes les couleurs environnantes peuvent être autant de facteurs pour de mauvais relevés de couleurs.
La digitalisation de couleurs dentaires est LA solution à tous ces problèmes. Elle nous affranchit des erreurs…