Tout élément prothétique a une durée de vie limitée, et ce, malgré tous les moyens mis en œuvre lors de sa réalisation. La dépose est donc un acte fréquent dans l’activité de l’omnipraticien. Cette intervention revêt un caractère délicat, que ce soit au niveau de son pronostic de succès, du temps à y consacrer ou des méthodes à employer. De plus, la dureté de certains nouveaux matériaux, l’amélioration de l’adhésion des ciments et surtout des colles, rendent cette tâche encore plus ardue de nos jours.
Un grand nombre de méthodes de dépose, ainsi que de matériels spécifiques, ont été proposés ces dernières années. Ces moyens constituent de vraies aides pour le praticien, qui peut voir cet acte se simplifier et s’intégrer au mieux dans son activité quotidienne.
Indications des déposes prothétiques
Plusieurs raisons peuvent amener le praticien à déposer des restaurations prothétiques fixées. Elles peuvent être classées en trois catégories [1, 2] (tableau 1).
Parmi ces indications, le retraitement endodontique constitue l’une des plus fréquentes. En effet, une étude réalisée sur une période de 3 ans, sur 2000 patients, [3] estime qu’en moyenne, le retraitement endodontique orthograde représente un peu moins de 40 % de tous les actes effectués en endodontie. Et parmi ces dents retraitées, 25 % sont restaurées par une prothèse. Ce qui concerne potentiellement 10 % de toutes les interventions en endodontie.
Accéder aux anciennes obturations endodontiques de manière efficace nécessite donc de déposer intégralement les couronnes et les éventuelles reconstitutions coronoradiculaires sus-jacentes. En effet, réaliser une cavité d’accès à travers une couronne prothétique qui ne reproduit pas forcément les volumes de la dent initiale, peut induire un risque de perforation camérale et constituer un échec immédiat du traitement [4]. De plus, un…