Pour le patient, les objectifs d’une prothèse amovible partielle sont de rétablir ses différentes fonctions (mastication, phonation, déglutition, esthétique). À cela, le praticien doit aussi rechercher et obtenir la rétention, la stabilisation, la sustentation du châssis en évitant toute action iatrogène à l’encontre des structures ostéomuqueuses sous-jacentes et des dents restantes de manière à assurer la pérennité (1).
Parmi les composants d’une prothèse partielle amovible à châssis métallique, la dent contre-plaque est un élément important mais souvent méconnu. Ce composant, également appelé dent contreplaque ou dent massive, est une dent prothétique métallique conçue en même temps que le châssis et pouvant recevoir une incrustation cosmétique (2, 3). Peu d’auteurs se sont intéressés à ce type de dent prothétique comme en témoigne le faible nombre de références bibliographiques à son sujet. Néanmoins, elle possède des indications très précises et multiples. Le but de cet article est d’en dresser une synthèse et d’exposer, au travers de cas cliniques, une approche esthétique originale.
PROBLÈMES EN SITUATION CLINIQUE
En prothèse partielle amovible, les indications de ce type de composant sont liées au manque d’espace prothétique, à la réalisation de prothèse composite, et à la recherche de l’esthétique.
Réduction de l’espace prothétique
L’espace prothétique peut se définir dans les trois dimensions du secteur édenté.
Sens vertical : la hauteur prothétique utilisable (HPU) correspond à la distance séparant le sommet de la crête des dents antagonistes ou du plan occlusal. Dans l’idéal, au niveau antérieur, cette hauteur est d’environ 4 mm et au niveau postérieur d’environ 7 mm (fig. 1).
Sa réduction se révèle être, souvent, un obstacle majeur à la réalisation d’une reconstitution prothétique satisfaisant…