Les maladies parodontales se caractérisent par la perte d’attache, dont il résulte la destruction des tissus de soutien de la dent, tissus mous et tissus durs. Cette pathologie augmente le risque de perte dentaire, peut perturber la mastication, la nutrition et entraîne parfois une perte de la qualité de vie en affectant l’esthétique et l’estime de soi [1]. Cette destruction des tissus de soutien de la dent a pour conséquence de modifier le rapport racine clinique-couronne clinique et de souvent favoriser la mobilité des dents, cette mobilité étant reconnue comme une conséquence de la maladie parodontale [2]. La mobilité dentaire peut alors entraîner des difficultés lors de l’alimentation, et cet inconfort représente souvent l’une des causes prioritaires de consultation [3]. De plus, comme dans un système s’auto-activant, cette mobilité, en atteignant un certain stade, va devenir un facteur favorisant le développement des maladies parodontales [4]. Il semble donc important de mettre en place, parallèlement aux thérapeutiques parodontales, des moyens de contention pour supprimer cette mobilité dentaire. Il faut bien noter que la contention n’est qu’une aide dans le traitement de la maladie parodontale, elle vient juste compléter et favoriser dans le cas de mobilité la stabilisation des dents. Dans cet article, la contention conserve la mobilité d’une ou plusieurs dents limitées à un secteur. Dans le cas de mobilité globale, notamment dans les parodontites de stade IV, d’autres solutions thérapeutiques doivent être mises en œuvre, comme notamment le bridge complet de contention développé dans l’article d’Olivier Etienne et Jean Richelme (voir p. 22).
Notion de rapport couronne-racine et mobilité dentaire
Le rapport couronne-racine, censé évaluer la stabilité d’une dent, est défini par le rapport entre la longueur de la portion dentaire radiographiquement hors de l’os par rapport à la longueur de la portion…