Etymologiquement, la contention signifie « tenir avec ». Temporaire, semi-permanente ou permanente, elle est destinée à solidariser et maintenir en place des dents à l’aide d’un appareillage fixe ou amovible. Son objectif principal est de favoriser le retour de la santé du parodonte après un traumatisme, un traitement parodontal ou orthodontique. Par conséquent, sa réalisation s’inscrit dans un plan de traitement global et doit satisfaire un objectif thérapeutique précis (en tenant compte de la balance bénéfices/risques). Elle doit répondre à un cahier des charges spécifique tout en suivant des principes mécaniques et biologiques lors de sa conception (1).
Conception et cahier des charges des contentions
Principes mécaniques de base
Principe des plans de Roy (1923) : il existe trois plans par arcade, un plan sagittal qui passe par les incisives, un plan frontal qui passe par les prémolaires et les molaires et un plan intermédiaire qui passe par les canines. Une contention est plus efficace si elle réunit, par un moyen indéformable, des dents contiguës appartenant à deux plans de mobilités différentes.
Polygone de contention (Fourel et Falabragues, 1980) : un système matériel qui possède un point fixe peut tourner autour de tous les axes passant par ce point ; un système qui possède deux points fixes peut tourner autour de l’axe reliant ces points ; un système matériel qui possède trois points non alignés est immobile dans tous les cas dans le plan concernant ces trois points. L’augmentation du nombre de points d’appui non alignés améliore donc les conditions d’équilibre en limitant le nombre d’axes de rotation.
• Principe de la dent terminale : plus exposée aux forces exogènes, il convient de s’assurer que la dent terminale possède une stabilité suffisante (1, 2).
• Sens des forces de mastication : à la mandibule, ces forces sont centripètes et dans l’axe de la dent ; au maxillaire, elles…