C. VERNER, H. MARTINEAU VOISIN
L’utilisation des implants pour remplacer les dents absentes est une méthode de référence, avec un bon résultat à long terme, et pérenne si le protocole est respecté. Les implants positionnés dans l’os nécessitent une intégration par cicatrisation osseuse autour de l’implant : c’est l’ostéointégration. Ce phénomène est influencé par la qualité osseuse et les matériaux implantaires.
Malheureusement, il existe aussi des échecs ou des situations empêchant cette intégration osseuse, comme la péri-implantite. De nombreux protocoles ont été proposés pour pallier ces problèmes et notamment, espérer une réparation, voire une ré-ostéointégration.
L’ostéointégration
La fixation de l’implant par forage dans l’os permet une réparation osseuse induisant une intégration de l’implant : l’ostéointégration. Contrairement aux tissus mous, il n’y a pas de séquelle cicatricielle qui se forme lors de la réparation osseuse lorsqu’elle a lieu dans de bonnes conditions. Elle est définie par Albrektsson [1, 2] comme étant : « une jonction anatomique et fonctionnelle directe entre l’os vivant remanié et la surface de l’implant mis en charge ».
Cependant, cette cicatrisation nécessite quelques prérequis :
• une surface de l’implant stable et adaptée à l’apposition osseuse : matériaux bio-inertes ou bioactifs,
• la présence de cellules osseuses telles que les ostéocytes, les ostéoblastes et les ostéoclastes,
• une nutrition adéquate de ces cellules grâce à un réseau vasculaire développé,
• un environnement biomécanique approprié comparable à une réduction de fracture avec une bonne coaptation entre l’os et la surface implantaire,
• une stabilité primaire dépendant du design implantaire et de l’emmanchement dans l’os.
La jonction anatomique directe entre l’os et l’implant est activée par la matrice osseuse préexistante. Quand la matrice est exposée…