On peut faire aujourd’hui le tour de la littérature, l’association éthanol-digluconate de chlorhexidine est reconnue dans les Hôpitaux comme le « gold standard » des antiseptiques. Cette affirmation est prouvée par de multiples études publiées dans des revues de référence [1, 2].
Dans les années qui ont suivi son lancement, et jusqu’à aujourd’hui, pourquoi la chlorexhidine en général fait-elle la course en tête du peloton des antiseptiques ?
Deux raisons peuvent être invoquées : d’abord les études comparatives où la chlorhexidine est choisie comme référence pour évaluer d’autres produits antiseptiques, ensuite les enquêtes prouvées et reconnues, qui montrent :
– un effet bactéricide à moyenne concentration sans entraîner de résistances [3] ;
– un pouvoir anti-adhérant contrariant la colonisation bactérienne [4] ;
– une activité observée dès 30 secondes d’application [5] ;
– une rémanence de 24 heures après rinçages à des taux bactériostatiques [6] ;
– un effet anti-inflammatoire, car, en inhibant l’action d’enzymes toxiques, elle retarde la lyse du collagène et de la fibronectine [7].
En 1968, où en était la parodontologie en France ?
Les Facultés de chirurgie dentaire n’existaient pas encore. C’est de 1970 à 1975 que les départements de parodontologie ont eu la charge d’enseigner l’hygiène, la prévention et la prophylaxie. La parodontologie était au premier rang pour former les étudiants à ces disciplines où était souligné le rôle d’adjuvant majeur que jouait la chlorhexidine par les résultats cliniques positifs des traitements non chirurgicaux rapportés. La physiopathologie et les traitements des maladies parodontales étaient les fondements de la lutte contre l’inflammation puis l’infection des structures complexes soutenant les dents. La baisse des indices de plaque, de saignement et des profondeurs de poches étaient et sont toujours les témoins mesurables d’une…