Une réhabilitation prothétique implantoportée est très différente d’une restauration dentoportée. En effet, celle-ci nécessite la superposition et l’assemblage de plusieurs pièces prothétiques : l’implant dentaire ostéointégré en site osseux, le pilier implantaire ou pièce intermédiaire, et la couronne (scellée ou transvissée).
À l’heure actuelle, les connexions implantaires esthétiques à embase titane (Ti-Base) restent une solution esthétique très satisfaisante. À l’aube des années 2020, elles viennent progressivement se substituer aux piliers implantaires transgingivaux en titane d’une prothèse implantoportée dite à deux étages, indiquée dans les années 2010.
Contexte clinique actuel : l’exigence esthétique des patients
La demande biomimétique de l’organe restauré, ou biomimetically emulating dentistry, est de plus en plus importante dans notre discipline [1]. Ce constat incite les praticiens à réaliser des restaurations orales avec des biomatériaux esthétiques excluant le métal (amalgame, nickel, titane, etc.). C’est le concept d’une réhabilitation orale « zéro métal » que nous défendons avec ferveur aujourd’hui pour nos patients. L’exigence esthétique ne vient donc plus qu’exclusivement du patient, mais également du praticien et des choix qui lui sont propres.
Le choix d’un biomatériau cosmétique reste primordial en implantologie. Des piliers en zircone ou en céramique renforcée au disilicate de lithium sont proposés comme alternative aux piliers en titane [2]. En effet, les piliers métalliques peuvent décevoir esthétiquement patients et praticiens dès lors qu’apparaît un liseré grisâtre au niveau du collet de la couronne [3].
À l’heure actuelle, la céramique reste le biomatériau de choix des restaurations prothétiques grâce ses qualités esthétiques, physico-chimiques et biologiques très satisfaisantes, comme la céramique au disilicate de lithium [4].