La céramique feldspathique sur feuille de platine

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  • Publié le . Paru dans Biomatériaux Cliniques n°2 - 30 septembre 2016 (page 80-84)
Information dentaire
Malgré l’évolution des céramiques dentaires et le développement de nouvelles techniques de mise en forme [1] (céramique pressée et CFAO), certaines techniques anciennes perdurent ou sont même remises à l’ordre du jour. C’est le cas de la technique de stratification de la céramique sur feuille de platine.

Une technique toujours d’actualité ?

La technique de stratification de la céramique sur feuille platine existe depuis le début du XXe siècle. Elle était initialement utilisée pour les couronnes jacket de céramique feldspathique pour être ensuite largement indiquée dans la réalisation des facettes et des chips. Avec l’amélioration de la qualité des revêtements réfractaires, la technique de stratification sur réfractaire a, peu à peu, remplacé la feuille de platine, tombée dans l’oubli. Cet article discute de l’intérêt, aujourd’hui, à l’heure de la pressée et de la CFAO, de la technique ancienne de la feuille de platine dans un laboratoire de prothèse.

Avantages et inconvénients de l’utilisation de la matrice de platine
En effet, de nombreux auteurs réalisent encore des cas cliniques de céramique sur feuille de platine et publient des articles sur cette technique qui revient peu à peu dans certains laboratoires [2-6]. Le platine (point de fusion 1 700 °C) permet de réaliser une matrice métallique support de cuisson de la céramique. Il doit pouvoir être laminé en feuilles extrêmement minces, d’épaisseur maximale de 2/100e de millimètre, et présentant une certaine ductilité qui permet de les brunir aisément. La qualité du pliage de la feuille de platine est très importante. Lorsqu’il est bien fait, la restauration offre même un meilleur ajustage que la céramique réalisée sur revêtement réfractaire [7, 8].

Avantages
Les avantages de l’utilisation d’une matrice de platine sont indéniables [9] :
– elle ne s’oxyde pas pendant la cuisson ;
– elle ne contracte pas de liaison avec la céramique ;
– elle est suffisamment résistante pour soutenir la pâte crue de céramique lors de la désinsertion ;
– elle possède un point de fusion (1 700 °C) supérieur aux céramiques couramment utilisées (basse fusion 750 °C, haute fusion 980 °C) ;
– elle ne nécessite pas de modifications particulières des paramètres de cuissons du fait…

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