L’objectif de cette rubrique est de rédiger la carte d’identité d’un habitant du parodonte. Elle présente l’identité de l’habitant (procaryote ou eucaryote), son rôle, son habitat et toute autre caractéristique, y compris la pathogénie si elle existe. L’iconographie va du macroscopique au microscopique, voire ultra-microscopique.
Identité
Nom : cellule épithéliale gingivale
Date de description de l’épithélium gingival : année 1940 par Orban
Parenté :
- 1700 : Ruysch crée le mot épithélium oral pour distinguer le recouvrement de l’intérieur de la cavité buccale de l’épiderme cutané
- 1915 : Black considère que le palais dur est une partie des gencives
Synonyme : cellule squameuse, cellule pavimenteuse ou cellule malpighienne
Composition : noyau, cytoplasme, cytosquelette, cytokératines et kératine
Rôles : protection mécanique et chimique
Domicile : autour des dents
La cellule épithéliale gingivale est l’unité élémentaire de l’épithélium gingival divisé en trois parties : l’épithélium gingival externe (EGE), l’épithélium du sillon gingival ou gingivo-dentaire (ESG) et l’épithélium de jonction (EJ) (fig. 1). L’épithélium gingival est constitué à 90 % par de cellules épithéliales et 10 % par des mélanocytes, polynucléaires, cellules de Merkel et de Langerhans.
EGE
L’EGE est un épithélium pavimenteux, stratifié, kératinisé. Il est formé par une assise basale comprenant des cellules souches et des cellules impliquées dans la différenciation. Ainsi, une partie des cellules basales, attachées à la membrane basale par des hémidesmosomes, se différencie successivement en cellules épineuses, granuleuses et cornées (fig. 1). L’autre partie des cellules basales reste des cellules attachées à la membrane basale à l’interface épithélio-conjonctive. Ces cellules sont des cellules mitotiques et…