Dans le préambule de la Charte de 1946 portant création de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il est mentionné que « la possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain (…) » [1]. Ce même document définit l’état de bonne santé comme « un état de complet de bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». De par la qualité des organismes qui ont porté ce texte, de par l’importance et la valeur des écrits cités en références, mais aussi de par le fait que, dès leur signature, ces dispositions ont été ratifiées par les 65 états membres, il résulte que :
- la lutte contre les fléaux sanitaires relève de la responsabilité des états ;
- la santé sous toutes ses formes doit être un axe de développement et de préoccupation majeurs ;
- cette lutte concerne tous les facteurs contribuant non seulement à la dégradation de l’état de santé, mais aussi à ceux contribuant à la dépréciation des critères plus subjectifs de l’estimation que l’on se fait individuellement de cet état de santé.
Très naturellement, l’OMS a été le catalyseur d’une vaste coopération mondiale dans la lutte contre les fléaux sanitaires en général, et de la carie dentaire en particulier. Cet organisme s’est donc très volontairement engagé dans une coordination, mais aussi dans une harmonisation des campagnes de prévention et de sensibilisation. Ces actions de terrain ont été accompagnées par l’initiation et le développement de vastes programmes de recherche en la matière [2, 3].
L’un des outils de cette politique a été le choix, arrêté consensuellement, de référentiels robustes, fiables, reproductifs et simples d’utilisation. Pour l’étude de la sévérité de l’atteinte carieuse, l’indice CAO (DMF pour les Anglo-Saxons), imaginé par…