L’implantologie endo-osseuse est devenue extrêmement commune en chirurgie dentaire pour servir de support à des restaurations fixes ou amovibles. Les résultats obtenus sont très satisfaisants, avec un taux de succès de 95 % à dix ans pour un remplacement de dent unitaire [1]. Le succès du traitement implantaire repose sur l’obtention de l’ostéointégration, un processus biologique caractérisant l’interaction entre le tissu osseux et le biomatériau. Classiquement, lorsqu’un biomatériau est introduit dans le corps humain, il est rapidement isolé par une capsule fibreuse qu’il s’agit de maintenir la plus fine possible. La figure 1 montre un matériau phosphocalcique implanté en sous-gingival, autour duquel une capsule fibreuse s’est développée dans le but d’isoler le matériau, reconnu comme étranger, du reste de l’organisme et de son métabolisme.
Dans le cas de l’ostéointégration, le tissu osseux va croître en contact direct avec l’implant, sans interface fibreuse. Un exemple de ce contact étroit est bien visible sur la figure 2, où du tissu osseux néosynthétisé est apposé sur la surface d’un implant titane.
Ce processus d’ostéointégration est lié aux propriétés du tissu osseux d’une part, et du matériau d’autre part. Le succès du traitement repose donc aussi sur le choix du matériau. On peut citer ainsi le titane et ses alliages, les céramiques à base de zircone ou certains verres bioactifs.
Si le titane s’intègre si bien, c’est qu’il a la capacité de s’hydrater en surface. Cette particularité en fait un excellent candidat pour faciliter la régénération osseuse autour de l’implant, à commencer par la première étape de ce mécanisme, l’adsorption des protéines plasmatiques, adhésives et structurales [3].
Les différentes étapes de l’ostéointégration [4-6]
Dans un premier temps…