L’os allogénique

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 37-41)
Information dentaire
L’os est de loin le tissu le plus greffé dans le monde. Son usage en implantologie est en forte progression en France. Quelles sont les conditions de son utilisation ? Quels sont ses avantages et inconvénients ?

I. Aspects médico-légaux sur l’utilisation de l’os allogénique

Utilisation des greffes osseuses en implantologie

La perte de l’organe dentaire entraîne inévitablement une diminution tridimensionnelle de l’os alvéolaire [1]. Dans le cadre du traitement implantaire, la position de l’implant est conditionnée par le projet prothétique et il est parfois nécessaire de réaliser des augmentations osseuses pré-implantaires ou per-implantaires. Une étude rétrospective coréenne de 2016 de Cha a évalué la nécessité de réaliser des greffes osseuses dans 50,3 % des cas pour obtenir le volume osseux suffisant à l’ostéointégration [2].

Plusieurs biomatériaux sont disponibles pour la réalisation des greffes osseuses. Il existe deux grandes familles : l’os autogène et les substituts osseux. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), un substitut osseux est « un matériau ostéoconducteur, reprenant partiellement la composition et la fonction de l’os physiologique, avec une capacité de résorption et une fonction mécanique et/ou volumétrique » [3]. Le tableau 1 reprend les classements de ces matériaux en fonction de leurs caractéristiques.



Différentes techniques de greffes sont utilisées dans le cadre des augmentations osseuses :

– la régénération osseuse guidée (ROG) ;

– la greffe par bloc osseux ;

– les comblements sinusiens par voie latérale ;

– les ostéotomies crestales ;

– la préservation alvéolaire.

F. Khoury propose une classification des défauts osseux [4] :

– classe I : topographie osseuse permettant le positionnement idéal de l’implant ;

– classe II : défaut osseux horizontal permettant la mise en place de l’implant et la reconstruction osseuse dans la séance (indication pour ROG ou expansion de crête) ;

– classe III : défaut osseux horizontal ne permettant la mise en place de l’implant qu’après greffe osseuse (indication pour ROG, greffe en onlay, ostéotomie sagittale avec greffe interposée) ;

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Le choix du pilier implantaire : analyser et comprendre

Au travers de cet article, nous proposons un tour d’horizon des différentes possibilités de réalisation en prothèses implantaires, en décrivant...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Adhésion / Adhérence : généralités

1/ Qu’apporte la dentisterie adhésive en termes biologiques, biomécaniques et esthétiques ? Sur le plan biologique, l’adhésion permet la préservation de...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les dispositifs médicaux

1/ Quel est l’un des objectifs principaux du règlement européen 2017/745 relatif aux dispositifs médicaux ? A. Faciliter l’importation de dispositifs...
Biomatériaux ODF

Article réservé à nos abonnés Le collage en ODF

Cette série de questions se réfère à l’article « l’assemblage collé en orthodontie (partie 1) : définition et données actuelles » [Biomatériaux Cliniques. 2023;8(2)] 1/...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les composites

1/ Définition d’un composite dans l’industrie, et en dentisterie. Dans l’industrie, un composite est un matériau constitué d’au moins deux...
Biomatériaux

Article réservé à nos abonnés Les Ciments verres ionomères

1/ Quelles sont les différentes applications des CVIMAR ou des CVI haute viscosité (CVIHV) en dentisterie restauratrice ? Les CVIMAR et...