L’orthodontie numérique au quotidien

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  • Publié le . Paru dans L'Orthodontiste n°1 - 28 février 2019
Information dentaire
Depuis de nombreuses années, les documents orthodontiques sont sur supports digitaux. Les capteurs numériques ont avantageusement remplacé les films argentiques producteurs de diapositives et envoyé à la décharge les toujours trop encombrants tirages radiographiques avec leurs développeuses fragiles, capricieuses et très peu écologiques. Outre l’aspect instantané de la réalisation de ces documents, leur stockage, représentant des dizaines de classeurs de diapositives, des tonnes de films radiographiques, a été possible sur des disques durs, dispositifs nettement plus compacts et facilitant grandement l’accès aux informations. Le point noir d’un cabinet d’orthodontie restait les moulages d’étude, dont la réalisation nécessitait des heures de travail humain et la conservation de mètres cubes de boîtes de moulages…

Depuis 2008, dix ans déjà, nous avions mis en place, au sein de notre structure, un système de numérisation externe des empreintes. Celles-ci étaient envoyées et scannées dans un laboratoire, avant d’être mises à notre disposition par Internet au format numérique 3D. Tout le dossier orthodontique était alors numérique et les échanges entre confrères et patients facilités.
Depuis peu, l’avènement des caméras intrabuccales a achevé la révolution numérique et fait entrer l’orthodontie dans le monde vertigineux de la 3D. Dès 2014, nous testions les premiers systèmes monochromes 3Shape Trios puis, très rapidement, la version couleur, maintenant déclinée dans une version Trios 3 en vraies couleurs. L’intérêt pour l’orthodontiste est évident et ne semble pas comporter de point noir. L’empreinte des deux arcades et la prise d’occlusion sont possibles aussi rapidement qu’avec une empreinte à l’alginate classique (fig. 1a-c).

Fig. 1 – Images des deux arcades brutes de numérisation avec l’occlusion.

La récupération des moulages avec « taille orthodontique » virtuelle ne prend que deux à trois minutes (fig. 2a-f) et les moulages sont alors disponibles pour analyse directement sur l’écran de tout ordinateur. Mais le principal intérêt des moulages 3D ne réside pas uniquement dans cette visualisation ; nous verrons plus avant que le champ des possibilités est bien plus vaste et fait avancer l’orthodontie du XXIe siècle d’un pas de géant.

Fig. 2 – Moulages orthodontiques préparés avec socles virtuels.

Empreintes d’étude numériques

Les empreintes d’étude issues d’une caméra endo-buccale sont disponibles presque sans délai. Nous nous étonnons tous les jours de la vitesse d’amélioration de la courbe d’apprentissage qui permet d’être maintenant aussi rapide…

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