Qu’est-ce qu’une OAM ?
L’OAM permet de maintenir la mâchoire inférieure en position avancée afin de faciliter le passage de l’air et le dégagement des voies aériennes supérieures (VAS) (fig. 1). En effet, lorsque l’on dort, les muscles de la langue et de la gorge se relâchent (atonie musculaire) et obstruent les VAS. Chez les patients qui souffrent d’apnées du sommeil, l’air inspiré passe difficilement (hypopnée) ou plus du tout (apnée). Ainsi, en avançant la mâchoire inférieure, l’OAM entraîne la langue, ce qui permet d’augmenter l’espace pharyngé.
L’OAM est un traitement efficace du SAOS. Elle est réglée progressivement jusqu’à l’obtention du meilleur rapport efficacité/tolérance propre à chaque patient. Elle doit donc être « titrable » : l’avancée doit pouvoir être modifiée jusqu’à l’obtention de signes subjectifs d’efficacité, objectivés ensuite par un nouvel examen de sommeil avec le port de l’orthèse (fig. 2). Habituellement, pour être efficace, l’avancée réalisée correspond à 70 %-80 % de la propulsion maximale active (avancée maximale de la mâchoire du patient).
Ainsi, ce dispositif peut permettre de diminuer, en moyenne, le nombre d’apnées de plus de 80 % et de supprimer la ronchopathie (ronflement). Cette efficacité doit être contrôlée par un enregistrement du sommeil (polygraphie ou polysomnographie). Par ailleurs, le ronflement et la qualité du sommeil sont également améliorés (fig. 3).
L’efficacité est moins constante que celle obtenue par la ventilation par pression positive continue (VPPC). Cependant, l’acceptation de l’OAM par le patient peut être bien supérieure à celle de la VPPC, en particulier chez les patients jeunes ou régulièrement en déplacement. Ceci explique qu’actuellement, les deux traitements sont considérés comme équivalents aux USA [1].
Quelles sont les indications de l’OAM ?
L’OAM…