Les objectifs de l’obturation endodontique seront d’accomplir un remplissage tridimensionnel et stable du système canalaire par un ou plusieurs matériaux biocompatibles assurant l’étanchéité et la cicatrisation périapicale. L’obturation ne pourra intervenir que si les conditions cliniques le permettent et si plusieurs paramètres sont réunis(fig. 1) :
• dent asymptomatique à la percussion ;
• périapex dépourvu d’œdème et insensible à la palpation ;
• canal sec sans suintement ;
• fermeture de la fistule en interséance ;
• absence d’odeur ;
• maintien de l’étanchéité de la restauration coronaire provisoire en interséance.
L’obturation nécessitera l’emploi combiné de pointes ou cônes et de ciment. L’injection de ciment seul dans les canaux n’est pas satisfaisante car difficilement maîtrisable et peu dense(fig. 2).
L’insertion d’un cône sans ciment dans le canal n’est pas étanche même si le cône paraît bien adapté. Plusieurs techniques ont donc été proposées afin d’optimiser l’association des cônes et du ciment.
Les cônes
Les cônes se caractérisent par la matière qui les compose et par leur conicité. On distinguera :
– les pointes en papier pour sécher le canal,
– les pointes de gutta : la gutta est un dérivé du caoutchouc qui peut être déformé et/ou chauffé afin de l’adapter à la forme interne du canal préparé,
– les autres pointes moins usitées : cônes d’argent, en acrylique, en résine.
La conicité des cônes varie en fonction de la méthode de mise en forme canalaire choisie. Classiquement, on recommandait des conicités à
2 % encore appelées cônes normalisés car respectant la norme ISO 6877. Les nouveaux instruments de préparation canalaire par rotation continue ou réciproque ont une conicité plus importante et par là même impliquent le choix de pointes…