D’une manière générale, ce que l’on attend des IA sont des applications améliorant drastiquement les flux de travail dans les centres de soins. Pour autant, malgré l’engouement, l’adoption par les cliniciens n’est pour l’instant pas à la hauteur des attentes. En effet, outre l’aspect économique, les algorithmes d’IA ne sont pas remboursés, les avantages cliniques sont en cours d’évaluation et, mis à part pour la dermatologie, peinent à démontrer leur supériorité. On s’oriente plutôt vers les techniques hybrides, humains-algorithmes, dans lesquelles l’algorithme vient en complément de la lecture humaine ou inversement.
En dentisterie, l’analyse des radiologies, rétro-alvéolaires, panoramiques et CBCT, est proposée depuis quelques temps et, comme en médecine, la supériorité par rapport à la lecture humaine n’est pas évidente [3-8].
Outre la détection automatique des diverses formes de lésions sur les différentes modalités radiologiques, ces algorithmes proposent un résumé de leur analyse.
Cette analyse fait office de compte rendu, document obligatoire qui conditionne le remboursement de l’acte par les organismes sociaux. La production de ce document est un acte chronophage que seul le praticien est en mesure de produire. L’IA prend ainsi une place incontestable non pas dans l’examen clinique, mais dans la production de documents issus de la clinique.
C’est peut-être aujourd’hui dans l’automatisation de certains flux de travail et des tâches administratives que l’IA apporte de nombreuses améliorations à l’organisation des cabinets dentaires, optimisant leur efficacité et la qualité des soins prodigués aux patients.
Optimisation des flux de travail
L’intégration de l’IA dans les cabinets dentaires permet d’optimiser les processus quotidiens.
- Automatisation des tâches répétitives : de nombreuses tâches chronophages peuvent être automatisées, comme la reconnaissance et…