Capturer le sourire du patient
L’émergence des caméras d’empreinte optique intra et extra-orales ont marqué un tournant dans la pratique contemporaine. Contrairement aux empreintes physiques, les fichiers STL issus des caméras offrent la possibilité de mesurer avec une précision micrométrique et d’explorer plusieurs scénarios de réhabilitation virtuellement avec une facilité d’échange avec le prothésiste. Pour reconstruire un sourire, le prothésiste sélectionne physiquement ou numériquement des formes dentaires parmi des bibliothèques préexistantes. Bien que ces bibliothèques puissent être ajustées, elles présentent parfois des limites lorsqu’il s’agit de capturer des particularités complexes, comme les usures dentaires ou les asymétries. L’intégration des derniers modèles d’intelligence artificielle dans les logiciels de conception propose d’aller au-delà de ces limites. En s’appuyant sur des bases de données étendues et variées, l’IA apprend à identifier et reproduire des morphologies dentaires adaptées à chaque patient. En parallèle, des outils de smile design ont également révolutionné la manière de communiquer avec les patients sur les traitements esthétiques. En intégrant des caractéristiques morpho-psychologiques propres à chaque individu, ces outils permettent une personnalisation complète et s’intègrent directement dans le processus de prise de décision [11]. Associés aux scanners faciaux, ces protocoles permettent de fusionner les données dentaires et faciales pour créer un véritable jumeau numérique du patient. Les scanners faciaux ajoutent une dimension esthétique et fonctionnelle essentielle à la réhabilitation en capturant les traits du visage et en contextualisant les traitements proposés. Ils se révèlent particulièrement précieux dans les cas complexes, comme pour les cas d’usure dentaire sévère [12]. Au cours des deux dernières…