L’infiltration en profondeur – Partie II

  • Par
  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire (page 18-23)
Information dentaire
L’érosion/infiltration était initialement une technique proposée pour stopper le processus carieux dans le secteur postérieur [6] à partir d’une érosion superficielle de la lésion suivie de son imprégnation par un produit spécifiquement conçu pour cette indication (Icon®, DMG). Elle entraîne aussi la correction des propriétés optiques des lésions blanches caractéristiques de la carie débutante [7]. Nous avons proposé d’étendre cette infiltration superficielle aux traitements des fluoroses et des lésions d’hypominéralisation d’origine traumatique [8, 1] ; un premier bilan a été publié avec près de deux années de recul [9].

Traitement d’une fluorose sévère

D’autres équipes ont confirmé récemment nos premiers résultats [5, 3]. Toutefois, certaines taches n’étaient pas masquées par cette infiltration superficielle, notamment celles liées aux hypominéralisations molaires incisives (MIH), aux fluoroses et lésions post-traumatiques profondes. En effet, dans ces situations, la résine ne parvenait pas à s’infiltrer ou seulement partiellement dans le corps de la lésion. Cela est dû à l’anatomopathologie de l’hypominéralisation de l’émail qui dépend de son étiologie et de sa sévérité [4]. C’est pourquoi nous avons proposé de procéder, dans ces cas réfractaires, à une infiltration en profondeur [2]. Cette dernière consiste, en consentant à une légère mutilation de l’émail, à l’aide d’une préparation par sablage, à s’assurer que l’infiltration peut se faire dans la quasi-totalité de la lésion. Dans la première partie de cet article paru dans L’Information Dentaire n° 18/19 du 15 mai 2013, nous avons présenté un cas clinique d’hypominéralisation sévère d’origine traumatique.

Ce deuxième article présente le traitement par infiltration en profondeur d’une fluorose sévère.


Cas clinique

1 Cette jeune patiente de 21 ans consulte pour des taches blanches disgracieuses sur ses dents antérieures maxillaires. Ces taches altèrent sa confiance en soi et son envie de sourire.

2 A l’échelle dento-gingivale, la forme et surtout la symétrie des lésions localisées sur la partie incisale de plusieurs groupes de dents (des incisives centrales aux prémolaires) associée à l’absence d’atteinte des premières molaires nous oriente vers un diagnostic de fluorose. Le degré de sévérité se caractérise par le stade

4 TSIF : présence d’aires de discolorations blanches à brunes (ici légèrement orangées). La fluorose de stade 4 TSIF de la patiente nous permet d’anticiper que ces lésions sont certes de…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Esthétique

Article réservé à nos abonnés Éclaircissement de la dent dépulpée : technique interne/externe ou uniquement externe ?

L’éclaircissement de la dent dépulpée est une thérapeutique qui a aujourd’hui plus de 150 ans et qui a connu de très...
Esthétique

Article réservé à nos abonnés Maquillage thérapeutique dans les soins de support en oncologie. Une autre facette du métier d’assistant(e) dentaire

Les patient(e)s présentant des lésions ou des cicatrices faciales secondaires à un traitement oncologique sont affecté(e)s par l’apparence de leur...
Esthétique Médecine

Article réservé à nos abonnés Les hypominéralisations molaires incisives (MIH) – Partie 2 : Identifier les aspects cliniques et les diagnostiquer

Introduction Pour mieux comprendre le caractère essentiel du diagnostic précoce, il est important de détailler et comprendre les différents aspects...
Esthétique

Article réservé à nos abonnés Éclaircissement externe et collage des restaurations partielles

Face à la demande esthétique croissante des patients en quête d’un sourire attractif – synonyme d’une bonne intégration psychosociale –, la...