Traitement d’une fluorose sévère
D’autres équipes ont confirmé récemment nos premiers résultats [5, 3]. Toutefois, certaines taches n’étaient pas masquées par cette infiltration superficielle, notamment celles liées aux hypominéralisations molaires incisives (MIH), aux fluoroses et lésions post-traumatiques profondes. En effet, dans ces situations, la résine ne parvenait pas à s’infiltrer ou seulement partiellement dans le corps de la lésion. Cela est dû à l’anatomopathologie de l’hypominéralisation de l’émail qui dépend de son étiologie et de sa sévérité [4]. C’est pourquoi nous avons proposé de procéder, dans ces cas réfractaires, à une infiltration en profondeur [2]. Cette dernière consiste, en consentant à une légère mutilation de l’émail, à l’aide d’une préparation par sablage, à s’assurer que l’infiltration peut se faire dans la quasi-totalité de la lésion. Dans la première partie de cet article paru dans L’Information Dentaire n° 18/19 du 15 mai 2013, nous avons présenté un cas clinique d’hypominéralisation sévère d’origine traumatique.
Ce deuxième article présente le traitement par infiltration en profondeur d’une fluorose sévère.
Cas clinique
1 Cette jeune patiente de 21 ans consulte pour des taches blanches disgracieuses sur ses dents antérieures maxillaires. Ces taches altèrent sa confiance en soi et son envie de sourire.
2 A l’échelle dento-gingivale, la forme et surtout la symétrie des lésions localisées sur la partie incisale de plusieurs groupes de dents (des incisives centrales aux prémolaires) associée à l’absence d’atteinte des premières molaires nous oriente vers un diagnostic de fluorose. Le degré de sévérité se caractérise par le stade
4 TSIF : présence d’aires de discolorations blanches à brunes (ici légèrement orangées). La fluorose de stade 4 TSIF de la patiente nous permet d’anticiper que ces lésions sont certes de…