La bouche est un lieu complexe où des tissus minéralisés (émail, dentine, cément) et des muqueuses (jugale, labiale, linguale) sont en contact régulier et direct avec le milieu extérieur. L’environnement local humide et l’apport constant de nutriments partiellement dégradés par la salive sont des conditions idéales de développement des micro-organismes oraux (bactéries, champignons, virus, parasites eucaryotes…). Avec de telles conditions, l’hygiène orale apparaît comme une mesure importante et nécessaire pour limiter la croissance microbienne et assurer une bonne santé de la bouche. Son défaut autorise la survenue de nombreuses pathologies infectieuses (caries, maladies parodontales, halitose, infections fongiques…). Ces pathologies sont dues à une dysbiose touchant l’écosystème buccal ; le déséquilibre en cause sélectionnera des agents pathogènes opportunistes qui feront passer la cavité buccale d’un état sain à un état pathologique.
L’hygiène dentaire
L’objectif principal des moyens d’hygiène bucco-dentaire vise à la désorganisation du biofilm dentaire et, au mieux, à son élimination. Bien que les adjuvants chimiques soient utiles pour y parvenir, l’élimination de la plaque dentaire passe avant tout par l’utilisation de moyens mécaniques.
La brosse à dents représente l’outil indispensable et le plus commun du nettoyage dentaire. Quelle soit manuelle ou électrique (fig. 1), son utilisation est une base. Les propriétés adhésives et cohésives du biofilm dentaire sont telles qu’il faut appliquer l’action mécanique des poils de la brosse à dents pour le désorganiser. De nombreuses méthodes de brossage sont décrites dans la littérature, de la plus simple comme la méthode horizontale adaptée à l’enfant aux plus complexes pour les adultes avec une dextérité suffisante. Les techniques de référence les plus documentées sont la méthode de Bass et ses modifications (on peut considérer…