L’inclusion dentaire : définitions, fréquence, causes

  • Par
  • Publié le . Paru dans Réalités Cliniques n°1 - 15 mars 2018 (page 5-10)
Information dentaire
L’inclusion dentaire est à la fois un phénomène fréquent (lorsque l’on parle des dents de sagesse ou des canines maxillaires) et rare (lorsque l’on parle des autres dents). Elle est le plus souvent la conséquence d’une dysharmonie dento-maxillaire par macrodontie relative ou de l’avulsion prématurée d’une dent temporaire ayant occasionné une fermeture d’espace. Il est alors plus intéressant de développer le fait qu’elle peut aussi être le reflet d’une anomalie locale ou l’expression d’un phénomène général. Identifié depuis peu, le défaut primaire d’éruption doit aussi être évoqué, afin d’éviter un traitement ortho-chirurgical qui sera long et surtout inéluctablement un échec.

Devant tout retard d’éruption, il faut effectuer un bilan clinique et radiologique à la recherche d’une anomalie locale (kyste, odontome…) pouvant être un obstacle sur le chemin d’éruption. L’anamnèse médicale sera importante afin d’éliminer toute cause générale. Un avis orthodontique sera systématique.
 

Définitions

Il existe une myriade de termes pour désigner les divers retards d’éruption, et des amalgames sont faits entre toutes ces anomalies. C’est le cas, par exemple, de l’utilisation du terme de dent incluse au sens large, qui peut être définie comme « une dent dont le phénomène d’éruption ne lui a pas permis de faire totalement irruption dans la cavité orale ». Or, ce terme est beaucoup trop généraliste. Il paraît donc nécessaire d’avoir une vue d’ensemble de tous les termes utilisés [1].
 
Une dent en rétention est une « dent immature non présente sur l’arcade, à l’âge où elle aurait dû faire son éruption ». Sans traitement, elle peut, en devenant mature, devenir enclavée ou incluse (fig. 1).



 
Une dent incluse proprement dite est « une dent encore incluse dans l’os maxillaire ou mandibulaire dont l’édification radiculaire apicale s’est terminée avant que le processus d’éruption ne lui ait permis d’évoluer jusque dans le milieu buccal, sans la moindre effraction de la muqueuse orale et sans contamination du sac péricoronaire par la flore bactérienne buccale » (fig. 2). Une dent en désinclusion est définie comme une « dent restée incluse, une grande partie de la vie, jusqu’à ce que certaines transformations morphologiques de la cavité orale favorisent son exposition au milieu buccal » (fig. 2).


 
Une dent enclavée (terme utilisé principalement en France) est « une dent dont l’édification radiculaire apicale s’est terminée après que le processus d’éruption…

Cet article est réservé aux abonnés.
Pour lire la suite :

Vous êtes abonné.e ? Connectez-vous
Mot de passe
oublié ?

Vous pouvez également :

Acheter l'article En version numérique
Acheter le numéro À l'unité

Thèmes abordés

Sur le même sujet

Chirurgie orale

Article réservé à nos abonnés La gestion de l’alvéole d’extraction

Responsable scientifique : Pierre Cherfane Intervenants : Patrice Margossian, François Vigouroux Anatomie de l’os alvéolaire L’os alvéolaire qui entoure la dent est...
Chirurgie orale

Article réservé à nos abonnés Séance SFCO – De la préservation à la régénération tissulaire en chirurgie orale
Reconstruction des tissus mous et des tissus durs

Responsable scientifique : Anne-Laure Ejeil Intervenantes : Alice Guyon, Kinz Bayet Photos : © Kinz Bayet Préserver ou reconstruire ? Une question qu’il...