Le dépôt de fil
Les articles précédents ont introduit le concept de « fabrication additive » [1] (« Additive Manufacturing », AM), plus communément appelée, par abus de langage, « impression 3D ». La mise en œuvre générique de la réalisation de pièces par procédé additif a ensuite été abordée [2]. Puis, la stéréolithographie, technologie largement utilisée en dentisterie, a été présentée [3].
Cette nouvelle partie est consacrée au fonctionnement de la technologie d’AM la plus répandue, la fabrication par dépôt de fil (« Fused Filament Fabrication », FFF) aussi connue sous le nom commercial déposé par Stratasys, Fused Deposition Modeling (FDM).
LE DÉPÔT DE FIL (FDM)
Le brevet de la FDM a été déposé en 1998, soit presque cinquante ans après l’apparition de la stéréolithographie. Bien que son apparition soit plus tardive, la simplicité de la technique et le prix de plus en plus attractif des machines en ont fait la technologie de fabrication additive la plus répandue au monde.
Comme nous l’avons vu précédemment, la plupart des techniques d’AM fonctionnent par découpe (« slicing ») d’un modèle numérique en couches d’épaisseurs uniformes ou variables qui, empilées les unes sur les autres, forment un objet tridimensionnel. La FDM respecte les mêmes étapes du flux numérique que les autres technologies d’AM [4].
CONCEPTION ASSISTÉE PAR ORDINATEUR
Pour rappel, l’objet à imprimer doit tout d’abord exister sous forme de fichier 3D numérique. Ce fichier peut être élaboré dans un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO), par empreinte optique ou imagerie 3D.
CONVERSION EN STL
Les logiciels de conception 3D utilisent différents types de fichiers. Mais pour permettre l’impression, le fichier doit préalablement être converti en fichier STL, qui reste le standard majoritairement exploité par les procédés additifs.
La plupart des logiciels dentaires prenant en charge l’impression 3D exploitent…