Partie 3 - La stéréolithographie
Dans les articles précédents, les concepts généraux de « fabrication additive » [1] (« Additive Manufacturing », AM), plus communément et injustement appelée « impression 3D », ont été introduits. Nous avons ensuite détaillé les étapes de mise en œuvre classique de réalisation de pièces par procédé AM [2]. Cet article aborde le fonctionnement d’une technologie particulière d’AM : la stéréolithographie.
La stéréolithographie
La stéréolithographie est historiquement l’une des premières technologies d’AM, développée grâce aux avancées des résines photopolymérisables dans la seconde moitié du XXe siècle [3]. Elle tire son nom de la lithographie, une technique rapide d’impression d’images du XVIIIe siècle, et du mot grec « stéréo » signifiant que le procédé passe de deux à trois dimensions. C’est par ailleurs cette technologie qui a donné son nom au format de fichier informatique utilisé par presque toutes les machines d’impression 3D, le fichier STL.
Comme nous l’avons expliqué dans les articles précédents, la plupart des techniques d’AM fonctionnent par découpe (« slicing ») d’un modèle numérique en couches d’épaisseur uniforme ou variable qui, empilées les unes sur les autres, forment un objet tridimensionnel.
La stéréolithographie respecte toutes les étapes du flux numérique traditionnel de l’AM [4].
Conception assistée par ordinateur
L’objet est tout d’abord conçu virtuellement par un logiciel dit de Conception Assistée par Ordinateur (CAO). Ce type de logiciel peut laisser une liberté totale de création, par exemple dans l’industrie automobile ou aéronautique, ou être spécialement pensé pour la conception d’objet particulier comme les guides chirurgicaux en implantologie. À la fin de la phase de conception un modèle CAO est obtenu, qui peut être de format variable (IGES, STEP, propriétaire…), s’appuyant sur des modèles mathématiques…