Le passé
Avec le premier patient implanté par le Professeur Brånemark et son équipe, l’année 1965 est à marquer d’une pierre blanche. Après une découverte fortuite lors de travaux chez le lapin puis des premiers résultats favorables chez le chien, des implants dentaires faisant appel au principe d’un contact direct os-implant sont utilisés, pour la première fois, chez l’homme.
Ces travaux réalisés en Suède, à l’Université de Göteborg, sont rapidement suivis par ceux de l’équipe du Professeur André Schroeder, à l’Université de Bern.
En 1969, le Professeur Brånemark introduit le terme « ostéointégration » et les années qui suivent sont consacrées à la mise en place d’un protocole chirurgical fiable. L’idée qu’un corps étranger puisse traverser la barrière muqueuse et mettre en rapport les milieux intérieur et extérieur sans que cette situation ne dégénère ou ne conduise rapidement à une infection semble enfin se concrétiser.
En 1982, les Suédois sont invités à présenter leurs travaux en Amérique du Nord. C’est la fameuse Conférence de Toronto. Elle met le feu aux poudres et lance la diffusion
mondiale des implants ostéointégrés ! Des formations sont organisées mais, compte tenu de la demande, il faut montrer patte blanche et être déjà un chirurgien ou un parodontologiste reconnu pour y accéder.
En France, les premiers à prendre le chemin de Göteborg sont Jean-François Tulasne et Guy Huré en 1984 et c’est en 1986 que le Professeur Brånemark est invité en France pour la première fois à l’occasion d’une journée organisée par la Société Française de Parodontologie – elle ne s’appelle pas encore la Société Française de Parodontologie et d’Implantologie Orale.
Bien évidemment, L’Information Dentaire est présente.
La fin des années 80 et les années 90 sont des années de développement…