L’imagerie conventionnelle (2D)
Argentique ou numérique, ses deux versions ne diffèrent que par la nature du capteur (film ou récepteur numérique). Le principe d’acquisition est le même dans les deux configurations. L’image radiologique résulte du phénomène de modulation d’un faisceau de rayons X incident homogène. La réalité cache bien des non-dits (à moins que ce ne soit l’inverse) qui sont autant de pièges :
• L’image radiologique est différente, par son acquisition et son résultat, de l’image photographique qui résulte de la réflexion de la lumière et non d’un phénomène d’absorption, même si le support est commun aux deux processus et que la lumière peut agir sur le film dentaire.
• Un volume anatomique 3D, ici « la dent », est réduit à une image 2D dite de projection par absorption sélective du rayonnement incident selon la nature des structures rencontrées.
• L’image conventionnelle ne peut donc prétendre à l’exactitude anatomique. De plus, elle varie :
– dans ses dimensions selon la distance foyer Rx-récepteur, foyer-dent, dent-récepteur ;
– pour sa forme suivant l’orthogonalité ou l’obliquité du rayonnement par rapport au récepteur (fig. 1).
Une structure anatomique n’est radiologiquement visible que si le rayon directeur (axe du faisceau Rx incident) est tangent à cette structure. Une fracture radiculaire longitudinale ne sera mise en évidence qu’aux conditions d’une orientation favorable et de dimensions suffisantes (fig. 2).
À propos de l’imagerie de projection 2D qu’il rapproche d’un jeu d’ombres et de lumière, Allan Farman évoque le mythe de la caverne de Platon.
L’imagerie moderne (3D)
Initiée par le scanner Rx, complétée par le Cone Beam, elle restitue le volume anatomique dans ses trois dimensions par calcul informatique. Les principes d’acquisition sont…