Les conséquences de la mauvaise haleine sont souvent sous-estimées. Les concentrations de composés soufrés volatils dans les odeurs d’haleine sont en général très faibles, mais chez les patients présentant une mauvaise haleine grave, elles peuvent atteindre un niveau assez élevé. Par exemple, chez les patients atteints d’halitose grave, le niveau d’hydrogène sulfuré peut augmenter au-delà du niveau de sécurité biologique (< 1 600 ppb pour un maximum de 8 heures par jour, https://safetyplatformcargosurveyors.org). Un individu ne pouvant totalement se fier à lui-même pour déterminer l’odeur de son haleine, il lui est difficile de savoir s’il a réellement mauvaise haleine, ce qui le place dans une situation d’incertitude. Par conséquent, la mauvaise haleine peut avoir une influence majeure sur la vie sociale d’une personne, se répercutant sur sa qualité de vie et son bien-être émotionnel.
Étiologie de l’halitose
L’halitose intra-orale est causée par des bactéries qui se retrouvent dans différentes niches de la cavité buccale et qui, par métabolisme protéolytique, vont produire des composés soufrés volatils (CSV). Ces bactéries dégradent la cystéine et la méthionine, acides aminés contenant du soufre, en gaz odorants. L’halitose intra-orale est principalement composée de sulfure d’hydrogène (H2S) et de méthylmercaptan (CH3SH) et, dans une moindre mesure, de sulfure de diméthyle ((CH3) 2S) [1]. L’hydrogène sulfuré sent les œufs pourris. Quant à l’odeur de méthyl mercaptan, elle a été décrite comme se rapprochant de celle du chou ou de matières fécales pourries. Enfin, l’odeur du sulfure de diméthyle serait plus douceâtre, mais également désagréable. Ces gaz peuvent être présents dans la cavité buccale à de très faibles concentrations. Mais du fait de leur caractère déplaisant et volatil, même une légère augmentation de leur niveau est considérée comme un souci.
L’halitose…