À quoi sert l’évaluation ?
Comment bien évaluer les étudiants, en particulier dans l’approche compétence ?
Si l’on met de côté le besoin de sélection lors du concours de PACES1, l’évaluation dans les formations de santé a deux objectifs :
– certifier des acquis pour passer d’une étape à une autre étape de la formation (du DFGSO au DFASO, du DFASO au 3e cycle court…) ;
– certifier des compétences de professionnel de santé, pour protéger les futurs patients du jeune diplômé.
Cependant, l’intérêt de l’évaluation ne peut être réduit à ces deux objectifs. L’évaluation est aussi un moteur de l’apprentissage des étudiants. Elle n’est pas « en plus » ou « en dehors » du dispositif de formation, elle est l’un des éléments déterminants de la qualité des apprentissages.
- Les étudiants apprennent en fonction de la perception qu’ils ont des attentes des enseignants : type d’épreuve, éléments de réponses aux questions…
- L’évaluation peut freiner les apprentissages ou motiver les étudiants selon que ces résultats sont envisagés, par l’étudiant, comme parfois par l’enseignant, comme une sanction pas toujours méritée ou comme une information sur les objectifs à atteindre et la nécessaire progression pour les atteindre.
L’évaluation doit être sécurisante (un étudiant ayant régulièrement travaillé doit obtenir de bons résultats). L’enseignant doit donc communiquer aux étudiants les modalités d’évaluation dès le début des enseignements (c’est une exigence réglementaire !).
- L’évaluation renforce les apprentissages des étudiants. Pour répondre à une question, les étudiants doivent mobiliser leur mémoire à long terme, ce qui conduit potentiellement à sa réorganisation. Cela est surtout vrai lorsque la question nécessite une réponse construite et pas uniquement du « par cœur ». L’enseignant doit donc inciter les étudiants à ne pas réviser uniquement en répétant le cours, ni même en le résumant sur des fiches, mais à tester leurs connaissances…