Les taux de succès des traitements endodontiques ne sont malheureusement pas toujours favorables et plusieurs études internationales ont montré des taux de traitements non satisfaisants pouvant aller jusqu’à 70 %. La prescription de plus en plus répandue d’examens « cone beam » a encore abaissé le seuil de détection d’images radioclaires apicales, ce qui augmente les indications de retraitement endodontique (fig. 1).
Le retraitement endodontique consiste à éliminer de la dent tous les matériaux d’obturation canalaire et à refaire le nettoyage, la désinfection, la mise en forme et l’obturation des canaux. Son objectif est d’obtenir une obturation étanche du réseau canalaire qui favorisera une guérison péri-apicale et assurera la pérennité de la reconstitution globale de la dent (ANDEM, 1996).
Cependant, le praticien peut être confronté à des situations cliniques où l’accès au réseau canalaire par voie orthograde n’est pas possible :
– racine avec tenon radiculaire délicat à déposer,
– dent pilier d’un bridge que l’on ne veut pas retirer,
– obstruction canalaire, instrument fracturé,
– anatomie radiculaire complexe,
– anatomie apicale défavorable : résorption,
perforation.
Les contre-indications générales et locales devront aussi être estimées :
– générales : cardiopathies, immunodépression, irradiations, risque hémorragique, traitement par bisphosphonates,
– locales : accès impossible à la lésion, proximité d’autres structures anatomiques, fêlures radiculaires.
Face à ces situations, le praticien doit évaluer la valeur intrinsèque ou stratégique de la dent et la possibilité d’accéder chirurgicalement à la lésion sans risque. L’alternative thérapeutique sera soit l’abstention et la surveillance, soit l’extraction.
Protocole clinique
La décision thérapeutique étant prise, l’intervention doit être programmée avec la prémédication.