L’élongation coronaire guidée, une (r)évolution clinique

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°41 - 27 novembre 2024 (page 22-26)
Information dentaire
L’élongation coronaire est une procédure essentielle en parodontologie, visant à exposer une plus grande partie de la structure dentaire en retirant les tissus mous et/ou osseux. Initialement développée pour des raisons fonctionnelles, comme l’accès aux caries ou aux fractures sous-gingivales, cette technique est aujourd’hui largement utilisée pour améliorer l’esthétique du sourire.

L’attrait esthétique d’un sourire est influencé par une multitude de facteurs, notamment la proportion, la couleur et la symétrie des dents, la dimension des couloirs buccaux, l’exposition gingivale pendant le sourire, le dessin gingival et les caractéristiques des lèvres, telles que le volume, la longueur et la position.

Pour obtenir les résultats esthétiques souhaités, il faut se concentrer à la fois sur l’esthétique blanche (dents) et sur l’esthétique rose (tissus mous environnants), car ces deux éléments contribuent au résultat final dans chaque cas clinique [1, 2]. 

Une approche diagnostique complète est cruciale pour déterminer avec précision les causes sous-jacentes de l’hypertrophie gingivale, car l’identification des facteurs étiologiques est essentielle pour élaborer le plan de traitement [3, 4]. Cette affection apparaît généralement comme la conséquence de plusieurs facteurs concomitants. Avec l’avènement des outils digitaux, cette procédure a connu une transformation significative, offrant des résultats plus précis et prévisibles [5].

Cet article explore les différentes techniques d’élongation coronaire, les avancées des outils digitaux et l’importance de l’espace biologique dans la réussite de ces interventions

Planification et techniques modernes

Élongation coronaire et espace biologique

L’espace biologique est une zone anatomique cruciale qui joue un rôle dans la santé parodontale et la réussite des restaurations. La violation de cet espace peut entraîner des complications postopératoires comme l’inflammation, la migration apicale de l’attache épithéliale et la résorption osseuse.

Naissance et évolution de la notion d’espace biologique

En 1961, Gargiulo [6] et son équipe ont décrit la surface nécessaire pour loger le système d’attache parodontale superficielle, détaillant sa composition et ses dimensions moyennes. Ils ont introduit le concept d’espace biologique…

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