Les protocoles d’adhésion
Pourquoi et quand ?
L’adhésion s’inscrit parfaitement dans le contexte de dentisterie minimalement invasive, puisqu’elle permet la rétention des biomatériaux de restauration par collage et non par rétention mécanique. Contrairement aux restaurations non adhésives comme l’amalgame, il n’est donc plus nécessaire d’adapter la configuration de la cavité au matériau utilisé. Cela permet de préserver un maximum de tissus dentaires. Les protocoles d’adhésion visent à obtenir une interface étanche, limitant l’infiltration bactérienne, les récidives carieuses et les sensibilités postopératoires.
Ces protocoles sont mis en œuvre lors des soins restaurateurs en technique directe ou indirecte faisant appel à des biomatériaux n’ayant aucune capacité de liaison aux tissus dentaires. Cette couche adhésive permettra de faire le lien entre la surface dentaire et le matériau de restauration.
En quoi consiste cet acte ?
Différents systèmes adhésifs existent actuellement, et peuvent être regroupés en deux grandes catégories : les systèmes M&R (mordançage et rinçage) et SAM (systèmes automordançants). Depuis quelques années, les adhésifs dits « universels » ont eux aussi gagné une place importante dans les procédures de collage. Quelle que soit leur catégorie, ils sont tous basés sur l’action de trois composants : un agent acide, un primaire d’adhésion, une résine adhésive. Selon le système utilisé, il y aura élimination, ou non, de la « boue dentinaire ».
Après la phase de curetage carieux, un dépôt de quelques micromètres d’épaisseur formé par les débris dentaires, bactéries et débris instrumentaux, recouvre la surface de la cavité : il s’agit de la « boue dentinaire ». Ce dépôt va entraver les possibilités de collage, il est donc nécessaire d’éliminer ou de traiter/stabiliser cette boue dentinaire afin d’assurer une bonne adhésion…
