Kystes de toute localisation et de toute taille

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  • Publié le . Paru dans L'Information Dentaire n°11 - 23 mars 2022 (page 23-25)
Information dentaire
Les kystes constituent des lésions fréquentes de la cavité buccale. Il en existe de nombreuses variétés. Les kystes salivaires et les pseudo-kystes salivaires sont les plus fréquents. Ils siègent principalement sur la lèvre inférieure, plus rarement sur le plancher buccal et exceptionnellement sur la pointe de la langue ou le palais. Puis, il y a tous les kystes épithéliaux des maxillaires qui peuvent avoir une extériorisation intra-buccale. La plupart sont d’origine odontogène. Le kyste naso-palatin est le plus fréquent des kystes épithéliaux non odontogènes ; ils se développent à partir de restes épithéliaux d’origine embryologique.

CAS 1

Motif de la consultation

Patiente de 51 ans adressée par son chirurgien-dentiste traitant pour une lésion palatine médiane antérieure d’évolution chronique.

Histoire de la maladie

• La lésion évoluait depuis 3 mois ; initialement, la patiente pensait s’être brûlée. Pendant cette période, elle avait présenté 2 épisodes de tuméfaction douloureuse de la papille palatine qui avaient en partie régressé sous antibiothérapie (amoxicilline 750 mg, 3 cp/j x 5 j) : les douleurs avaient disparu, mais la tuméfaction de la papille palatine persistait et elle était toujours sensible à la palpation.

Interrogatoire

• La patiente était en bonne santé et n’avait pas d’antécédents médico-chirurgicaux.

Examen clinique

• Dans la région palatine médiane antérieure, on observait une tuméfaction limitée à la papille palatine. Cette dernière, douloureuse à la palpation, était recouverte par une muqueuse érythémateuse. Les dents 11 et 21 étaient vivantes et elles ne présentaient pas d’atteinte parodontale active.

Examen paraclinique

• La radiographie rétro-alvéolaire montrait une image radio-transparente, occupant les trois quarts inférieurs du septum interdentaire 11-21, sur la totalité de sa largeur, mais les lamina dura étaient respectées et il persistait une discrète trame osseuse. L’abord palatin de la lésion confirmait la présence d’une cavité bien limitée, contenant des tissus mous ; elle ne semblait pas communiquer avec le canal naso-palatin.

L’examen histopathologique du produit de curetage de la cavité a montré qu’il s’agissait de tissu conjonctif fibreux contenant des vaisseaux à paroi épaisse et quelques petits filets nerveux. Au voisinage de l’un des fragments, on observait un petit lambeau d’épithélium malpighien, mince, à face profonde rectiligne.

Synthèse

• Cette tuméfaction douloureuse et récidivante de la papille palatine a révélé…

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